Paris n’avait jamais eu de grand intérêt pour Berlioz. En vérité, il préférait de loin le luxe de Versailles. Et l’hiver n’était pas quelque chose qu’il aimait dans son métier de jardinier. Bien au contraire, les terrains étaient au repos. Et le Rosier ne pouvait s’occuper que des Orangers présents dans l’Orangerie. Quoi de plus logique n’est-ce pas ? D’autant plus que sa royale Altesse le Prince Louis était à Versailles pour une durée indéterminée, plutôt que de séjourner à Reims ou bien à Vaux-Le-Vicomte comme le voulaient les traditions royales… Chaudement vêtu, le jardinier du Roi s’occupe des arbres fruitiers qui ne donnaient pas de fruits à cette période de l’année, mais au moins, il restait quelques pommes ci et là qu’il conservait magiquement. Plus tard, elles auraient tendance à faire plus de jus. Et Berlioz, loin de la vie de citadin, aimait encore se nourrir de ce qu’il cultivait quand il le pouvait. Évidemment, l’hiver il devait consommer autre chose que local. Rien ne poussait, certainement pas quelque chose sur les anciennes terres marécageuses de Versailles, même si ça semblait être le cadre idyllique. Travailler à la fois au château et au hameau était une gratification sans borne pour Berlioz, rien ne troublait ses journées, tout était réglé comme du papier à musique. Malheureusement pour sa mère à vrai dire ou bien pour Marie et Toulouse qui pouvaient parfois trouver la vie de leur frère bien morne et morose… Cependant, cette fin de matinée, Berlioz la passe à couper ci et là les branches cassées, retirer les feuilles mortes des arbustes. Merlin sait qu’il y’ en a pas mal dans cette galerie de l’Orangerie. Mais au moins, ils passeraient le début d’années propres et soignées selon le Rosier. Pas que le bruit de pas l’interpelle. Après tout, des touristes sorciers avaient l’habitude d’aller et de venir partout dans le château. Parfois quelques touristes non magiques, rien de plus. Hélas, cette fois, il en vient à se retourner sur l’inconnu qui, pomme à la main, semble aussi innocent qu’un bébé. Néanmoins, c’est les pommes de Rosier qu’il attaque. Berlioz, l’air mauvais, tient une bêchette dans sa main, quand il articule. « Je vous conseille simplement de reposer ce qu’il y a dans vos mains de voleur. C’est pas le primeur de la place Vendôme ici. » Juste avant de s’avancer d'arracher le fruit qu’il avait cultivé avec force, un petit coup de son outil de travail sur les doigts. « Si vous êtes perdus, vous saurez que vous n’avez rien à faire ici Monsieur. L’Orangerie est fermée durant la période hivernale. »
(c) élissan.
Berlioz parle en berlioz
Berlioz Rosier
✧pour changer l'ordre des choses✧
Missives royales : 4 Date d'arrivée : 08/11/2018
✧ Parchemin envoyé Jeu 2 Mai - 18:20 ✧
I didn't take the merchant orange
Benlioz
Ma mère était en ville et voulait à tout prix que je l'emmène à Versailles. Étant donné le peu de temps que je lui accorde depuis les trois jours où elle est là, je peux bien lui faire plaisir. Et nous voilà tous les deux partit pour visiter le château. En hiver, évidemment. L'été, le manoir familial en Bretagne se transforme en colonie de vacances et elle est bien trop occupé pour penser à moi. J'ai juste par moment le droit à des hiboux où elle regrette que je ne sois toujours pas marié et que je n'ai pas encore d'enfant. Amusant. Vu mon boulot, je crois qu'il est préférable que je n'en ai pas et puis je préfère les hommes de toutes manières et dans le fond, elle le sait parfaitement. J'écoute d'une oreille distraite ma mère me raconter que mon père l'avais emmené une seule fois en plein été et que les jardins valaient le coup. Visiblement, ça ne sera pas pour aujourd'hui, mais qu'importe. Un léger sourire accroché aux lèvres, j'accompagne ma mère en suivant le lot de visiteurs. Et la visite commence rapidement. Mais, moi, je n'avais aucune envie d'être là, soufflant à ma mère un besoin urgent et que je la rejoindrais par la suite, le disparu sous le regard légèrement agacé de cette dernière. Bien, j'aurais le droit à ses remontrances plus tard. C'est devenu une habitude en fin de compte. Je retourne dehors, mais n'ayant nul besoin de me soulager, j'en profitais pour me diriger vers les fameux jardins. Même s'il n'y avait pas de rosiers à voir ou d'arbuste en fleurs, il restait quand même impressionnant et je me surpris à penser que ceux qui s'occupent des jardins font du bon boulot. Moi, je n'ai pas la main verte, si j'ai le malheur de posséder une plante, elle meurt dans les jours à suivre. Faut dire aussi que les cours de Botanique, quand j'étais encore à l'académie, j'avais tendance à souvent les sécher. Pour moi, c'est un don de savoir s'occuper de tout ce qui est végétal. Je soupire et regarde autour de moi et j'essaie de m'imaginer cet endroit en fleur et rempli de touristes. L'angoisse... Finalement, j'arrivais aux arbres fruitiers. Je vis une pomme et la ramassai. Vu comme ça, les arbres se ressemblaient tous et il était évidant pour moi que c'étaient tous des pommiers. Seulement, une voix me fit lever la tête. Un homme se tenait face à moi et tenait un outil de jardinage entre les mains. " Je... Heu..." Je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit d'autre qu'il s'approcha de quelques pas et me donna un coup de son outil sur les doigts. Une grimace se dessina sur mon visage, tandis que je lâchais la pomme qui roula par terre. " Hé ça fait mal !" Secouant la main comme un idiot, avec l'espoir vain que la douleur au bout de mes doigts passera, je pose les yeux sur lui. Visiblement, il ne devait pas voir beaucoup de monde vu sa réaction. Cependant, un léger sourire amusé se dessina sur mes lèvres à ses dires. " Je suis pas perdu, j'attends que ma mère finisse la visite du château." Je m'abstenais de dire qu'elle en aurait pour un moment. Le quittant du regard, je regardais les arbres autour de nous, tous bien tailler. " En fait, j'admirais le travail du jardinier. Je serais incapable de faire la même chose, je n'ai pas la main verte. Je suis incapable d'entretenir une plante verte, alors un jardin comme celui-là..." Ouais, un joli travail en somme.
copyright Bloody Storm
Benjamin A. De Chalon
✧dans les rues de Paname✧
Missives royales : 14 Date d'arrivée : 16/11/2018
✧ Parchemin envoyé Lun 10 Juin - 15:38 ✧
Benjamin & Berlioz
I didn't take the merchant orange
Versailles était son domaine, ça l’avait toujours été. Déjà petit, il serinait sa mère pour y aller, pour visiter les jardins. Il y avait des décennies que le sort de Berlioz était scellé et que tout le monde savait qu’il serait jardinier à cet endroit. Qu’importe ce que ça pouvait lui valoir comme moqueries. Il était chef ici, et c’était son domaine. Même s’il ne s’agissait pas là de Trianon ou du Hameau, voir même des potagers du Roy. Berlioz avait la main mise sur énormément de choses ici, car tout à chacun s’accordait à dire qu’il était doué dans son art. Mais ce dont il excellait, c’était la tenue des arbres fruitiers et de la durée de vie artificielle et magique qu’il donnait à ces derniers. Parfois, il défiait le cycle du temps sur un ou deux arbres, craignant de trop jouer avec la nature. Puis, il voyait les résultats. Souvent, rien n’était trop concluant et il laissait mère nature faire son œuvre. Mais il avait horreur des promeneurs qui pouvaient, malgré eux, troubler la sérénité des plantes. Pas qu’il parlait avec elles, mais Berlioz parlait souvent tout seul durant ses heures de travail. C’était un peu la rançon de la gloire après tout… On vit avec des plantes et on devient un peu fou. Entre collègues, ça avait parfois du bon de parler des bourgeons et des floraisons à venir, des parterres de fleurs à installer et tout le reste… « Je... Heu... Hé ça fait mal ! » Et Berlioz grimace. Ce n’était pas censé faire du bien en général ce genre de coup, il était tout aussi perché que lui ou quoi ? Néanmoins, il avait ce petit air moqueur, qui ne faisait pas du tout rire le Rosier. Bien au contraire, c’était bête à dire. Mais il n’y avait que Toulouse ou Marie qui pouvaient se payer sa tête. Pas d’autres personnes. Hormis peut-être ses amis de boulot, car ils avaient les mêmes préoccupations, les autres… C’était une autre histoire justement. « Je suis pas perdu, j'attends que ma mère finisse la visite du château. » Ah donc il était possiblement non-magique… Vraiment, c’était d’un génial… Le brun ne savait pas quoi trop dire. Hormis peut-être qu’il y avait d’autres endroits des jardins qu’il pouvait visiter en attendant sa mère, même qu’il y avait un très bon salon de thé qui proposait des belles recettes… Mais de là à venir dans l’Orangerie. C’était vraiment un diminué n’est-ce pas ? « En fait, j'admirais le travail du jardinier. Je serais incapable de faire la même chose, je n'ai pas la main verte. Je suis incapable d'entretenir une plante verte, alors un jardin comme celui-là... » Reprend-il touchant directement l’égo du jardinier en face de lui. Très bien très bien, s’il était de ce genre là… Sortir d’une situation délicate en complimentant les gens, il était peut-être au-delà de la personne diminuée… « Nous sommes plusieurs. » Réponds simplement Berlioz, en remettant son instrument dans une des poches de son pantalon. « Et c’est un travail de tous les jours, avec une vigilance accrue. » Et il a un petit sourire en coin. « Combien de fois dois-je vous présenter des condoléances pour les plantes vertes que vous avez tuées, Monsieur ? »
(c) élissan.
Berlioz parle en berlioz
Berlioz Rosier
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Ma mère était en ville et voulait à tout prix que je l'emmène à Versailles. Étant donné le peu de temps que je lui accorde depuis les trois jours où elle est là, je peux bien lui faire plaisir. Et nous voilà tous les deux partit pour visiter le château. En hiver, évidemment. L'été, le manoir familial en Bretagne se transforme en colonie de vacances et elle est bien trop occupé pour penser à moi. J'ai juste par moment le droit à des hiboux où elle regrette que je ne sois toujours pas marié et que je n'ai pas encore d'enfant. Amusant. Vu mon boulot, je crois qu'il est préférable que je n'en ai pas et puis je préfère les hommes de toutes manières et dans le fond, elle le sait parfaitement. J'écoute d'une oreille distraite ma mère me raconter que mon père l'avais emmené une seule fois en plein été et que les jardins valaient le coup. Visiblement, ça ne sera pas pour aujourd'hui, mais qu'importe. Un léger sourire accroché aux lèvres, j'accompagne ma mère en suivant le lot de visiteurs. Et la visite commence rapidement. Mais, moi, je n'avais aucune envie d'être là, soufflant à ma mère un besoin urgent et que je la rejoindrais par la suite, le disparu sous le regard légèrement agacé de cette dernière. Bien, j'aurais le droit à ses remontrances plus tard. C'est devenu une habitude en fin de compte. Je retourne dehors, mais n'ayant nul besoin de me soulager, j'en profitais pour me diriger vers les fameux jardins. Même s'il n'y avait pas de rosiers à voir ou d'arbuste en fleurs, il restait quand même impressionnant et je me surpris à penser que ceux qui s'occupent des jardins font du bon boulot. Moi, je n'ai pas la main verte, si j'ai le malheur de posséder une plante, elle meurt dans les jours à suivre. Faut dire aussi que les cours de Botanique, quand j'étais encore à l'académie, j'avais tendance à souvent les sécher. Pour moi, c'est un don de savoir s'occuper de tout ce qui est végétal. Je soupire et regarde autour de moi et j'essaie de m'imaginer cet endroit en fleur et rempli de touristes. L'angoisse... Finalement, j'arrivais aux arbres fruitiers. Je vis une pomme et la ramassai. Vu comme ça, les arbres se ressemblaient tous et il était évidant pour moi que c'étaient tous des pommiers. Seulement, une voix me fit lever la tête. Un homme se tenait face à moi et tenait un outil de jardinage entre les mains. " Je... Heu..." Je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit d'autre qu'il s'approcha de quelques pas et me donna un coup de son outil sur les doigts. Une grimace se dessina sur mon visage, tandis que je lâchais la pomme qui roula par terre. " Hé ça fait mal !" Secouant la main comme un idiot, avec l'espoir vain que la douleur au bout de mes doigts passera, je pose les yeux sur lui. Visiblement, il ne devait pas voir beaucoup de monde vu sa réaction. Cependant, un léger sourire amusé se dessina sur mes lèvres à ses dires. " Je suis pas perdu, j'attends que ma mère finisse la visite du château." Je m'abstenais de dire qu'elle en aurait pour un moment. Le quittant du regard, je regardais les arbres autour de nous, tous bien tailler. " En fait, j'admirais le travail du jardinier. Je serais incapable de faire la même chose, je n'ai pas la main verte. Je suis incapable d'entretenir une plante verte, alors un jardin comme celui-là..." Ouais, un joli travail en somme.
