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LA FOIRE AUX VANITÉS. #Basilianne

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✧ Parchemin envoyé Mar 7 Mai - 3:15 ✧





La foire aux vanités.

#basilianne #montrose #duchannes

Un dîner, une invitation de ses parents - c'était plutôt inattendu comme proposition. Il avait beau vivre encore sous leur toit pour l'instant, mais il leur parlait à peine, il les croisait de temps à autre. Sa mère lui parlait à demi-mots, comme si son père lui avait interdit de lui parler, comme si Basile était le renégat de la famille - pourtant Basile n'avait fait que prendre son envol.  Un envol dont il avait désespérément eu besoin. Ca n'était pas évident de trouver sa place dans l'équipe de quidditch qui était maintenant la sienne, les entraînements avaient été rude la première semaine, pour ne pas dire le premier mois. Il n'avait laissé transparaître cette difficulté à personne, compensant avec ses médicaments qui lui laissait l'occasion de mettre son cœur à l'épreuve sans prendre de risque. La vie suivait son cours, entre entrainement, match et retour à la maison.  Alors, quand il avait reçu la visite de sa mère dans sa chambre un soir pour l'inviter au restaurant avec son père et elle, il avait vu cela comme une tentative d'approche, une occasion de passer l'éponge et de régler leurs différents comme des personnes adultes. La tension entre Basile et son paternel était à son comble depuis qu'il l'avait planté dans son job au ministère, obligeant leur mère a reprendre temporairement le poste d'assistante. Peut être entre apercevrait-elle l'horreur qu'avait vécu son fils pendant toute ces années ? Bon sang, Delilah Montorse  savait déjà quel genre de personne était Jean Montrose: autoritaire, exigeant, arrogant et égoïste. Elle savait déjà tout cela, et elle n'avait jamais rien fait pour protéger ses enfants - soumise, comme une bonne femme de sang pur bien élevée. Pourtant, Basile gardait de l'affection pour sa mère. Ça restait sa mère - et pour son père, il avait toujours de l'espoir. il avait eu espoir que ce soir, ça soit différent, que son père lui présente des excuses. Comme il était encore naïf Basile, tellement naïf vis à vis de sa famille.

Sa vie avait changé, il avait voulu tourner une page, ne pas revenir en arrière. Basile savait que pour repartir sur de bonnes bases, il fallait faire table rase du passé - ce qu'il avait fait. Il avait laissé le sénat, ses souvenirs, les bons comme les mauvais derrières lui. Cela impliquait Marianne - elle avait été claire sur la question, et Basile se refusait à être un ami - il ne l'avait jamais été, ne le serait jamais. Il ne l'avait pas revue depuis qu'il avait quitté le sénat, et comme tous le Paris Magique, il avait entendu parler de photographies plutôt compromettante, mais il n'était pas aller la voir pour autant. Savait-il qu'elle avait perdu son travail au Sénat ? Non, il ne s'était pas posé la question, il avait juste égoïstement repris le cours de sa vie. Sa vie trépidante de joueur de quidditch. Ce soir, comme tous les soirs, il avait pris une bonne douche en sortant de l'entrainement, mais contrairement à d'habitude, il avait enfilé une chemise, un pantalon comme il en portait quand il travaillait au sénat, et une veste. Il ne portait ni cravate, ni nœud papillon, ce n'était pas du tout son genre, ce n'était qu'un dîner avec ses parents après tout. Pas besoin d'être formel, ni même d'être à l'heure. Basile était continuellement en retard depuis qu'il était dans le monde du quidditch. Tête en l'air, rêveur, fatigué, mettez cela sur le dos de ce qui vous plaira. Basile s'était rendu au pied de la Tour Eiffel, un peu débraillé par rapport à ce que ses parents attendraient de lui, mais soit. Ses cheveux sont légérement en bataille, plus long qu'il y avait quelque temps, lui donnant toujours l'air de descendre de son balais. Le sorcier se dirige vers le centre de la tour, à son pied, et franchi le mur invisible qui sépare le Paris Non Magique du Paris sorcier et entre dans l'ascenseur d'acier qui le conduit à l'étage où se trouve le marché sorcier, mais aussi l'un des restaurants les plus réputés. Ce choix lui avait fait froncer les sourcils puisque la situation financière de sa famille n'était pas au beau fixe - mais qui vivra verra, n'est ce pas ce que l'on dit ?

Il sort de l'ascenseur, accueillit par un elfe en costume à qui il s'adresse 'Mes parents doivent déjà être arrivés, Monsieur et Madame Montrose.' dit-il, poliment. Basile était le genre de personne qui traitait toujours avec respect les autres êtres magiques. Le restaurant était assez bondés - de nombreux sorciers parisiens venaient se régaler de la vue imprenable qu'offrait l'espace vitré sur le tout Paris, la ville lumière. Il fronce les sourcils quand il voit ses parents attablés avec trois autres personnes, une table ronde près de la grande baie. Son père à côté d'un homme qui semblait être Maximillinen Duchannes, lui même à côté d'Harriette Duchannes, elle même à côté de Madame Montrose, elle même à côté de ... Marianne ? Bon sang, que faisait-elle ici. Basile s'arrête au milieu du restaurant, quand l'elfe lui indique 'Par ici Monsieur Montrose.' Bon sang, qu'est ce que c'était que ce délire.  Il reprend sa route, quand il arrive au niveau de la table, son père lève la tête vers lui, sans un mot. Le dévisageant presque, bien sûr, Basile était en retard, baissant encore et encore dans son estime. C'est sa mère qui brise la glace, et le silence qui s'était installé à mon arrivé. Elle se lève pour serrer son fils dans ses bras, dans une etreinte à la fois cordiale et pourtant marternelle. 'Basile, mon chéri.' Rare qu'elle l'appelle ainsi. Par dessus son épaule, Basile croise le regard furieux de son père, mais peine à poser son regard sur les autres convives. Il murmure à l'attention de sa seule mère dans son oreille, 'Mère qu'est-ce que...' Il n'a pas le temps de finir, qu'elle l'embrasse sur la joue, éffaçant après le baiser le rouge qui était sur sa joue, et lui murmure 'Assis-toi s'il te plait.' 'En retard, comme d'habitude.' Lance cinglant son père, portant ce qui était sans doute comme à son habitude un verre de Bordeaux à ses lèvres un peu pincées.  'Je vous prie d'excuser mon fils. Assis-toi Basile.' L'ordre dans sa phrase n'était pas cordiale, rien ne l'était jamais entre un père et son fils. Basile et ses espoirs tombent de haut, comme toujours. Le fils qui avait été prodige jadis aide sa mère à s'asseoir poussant la chaise quand elle s'installe. Puis, il salut alors, 'Madame Duchannes, Monsieur Duchannes.' Il les salut poliment de la tête. Puis, s'installant à la place qui était visiblement la sienne, entre Marianne et son père, il lui glisse alors 'Marianne.' Poli, un peu gêné. Il n'avait aucune idée de ce qu'il faisait ici. Ca sentait mauvais, très mauvais.


Basile parle en basile
Jean Montrose parle en 606752 ft Chrisoph Wlatz
Delilah Montrose parle en 625267  ft Naomi Watts


Basile Montrose

✧dans les rues de Paname✧
Basile Montrose
Missives royales : 65
Date d'arrivée : 15/11/2018

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✧ Parchemin envoyé Jeu 23 Mai - 1:27 ✧





La foire aux vanités.

#basilianne #montrose #duchannes

Ces quelques mois avaient vu la vie de Marianne changer du tout au tout. De tout à rien, surtout. Depuis la fin d'année de 1927, sa vie semblait s'écrouler pierre après pierre, comme prise au milieu d'une tempête. Marianne perdait, ou brisait, tout ce qu'elle touchait et entreprenait, au point où elle s'était même demandée si elle n'avait pas été maudite par un sorcier : Pimprenelle s'était alors empressée de vérifier que ça n'était pas le cas. Il s'agissait sans doute de malchance, de karma, quoiqu'il en soit Marianne tombait de haut sans en voir la fin. Et la chute était longue. Et la chute était douloureuse.

L’histoire de Basile, elle en avait déchiré la page pour s’obliger à la tourner. Il avait été clair, à plusieurs reprises même. Mais il y avait aussi eu des moments troublants, de quoi la faire douter. D’où la décision sans doute un brin extrême de tirer un trait une bonne fois pour toute, aidée par sa décision à lui de quitter le sénat. Par conséquent de la quitter elle aussi. Il n’était d’ailleurs jamais revenu, pas une seule fois et elle le comprenait quelque part : cet endroit était plein de mauvais souvenirs. Elle en saisissait la chose maintenant, elle-même bien incapable de trouver l’envie de rendre visite à Faustine entre ces murs, préférant lui accorder du temps loin de la pierre usée des couloirs du sénat. Ensuite, il y avait eu les photos, soudainement apparues dans la presse. Son maître chanteur s’était donc lassé, au point de faire exploser la bombe qu’il avait longtemps tenue entre ses doigts. Paris s’était réveillée d’un coup, tous ls regards tournés vers elle. Marianne Duchannes. La nièce des gérants des Galleries du Paradise. Ceux-là même qui face au scandale ne tarissant pas avaient trouvé ça juste de tourner le dos à leur nièce. Ils s’étaient désolidarisé, lui conseillant d’aller vivre en Normandie pour oublier les chuchots Parisiens, soufflant entre leurs mots une sentence bien plus terrible : l’exil et l’abandon. Ils lui tournaient le dos sous couvert de vouloir lui éviter les regards plein de jugement des sorciers. En réalité ils s’étaient sauvés eux en la poussant dehors. Et ils l’avaient condamné elle en ne lui tendant pas la main quand elle en avait eu le plus besoin. Seule en Normandie, le scandale avait pris de l’ampleur sans qu’elle ne puisse faire quoique ce soit, obligeant naturellement son patron à se délester d’elle. À la virer, comme une malpropre. Encore une fois soi-disant pour lui éviter les regards et les rumeurs de ses collègues. En réalité pour se préserver lui, sa réputation, son pouvoir. Il lui avait bien fait comprendre que malgré tout, elle avait gagné l’étiquette de sorcière de petite vertu. De catin bonne à vendre au De Montmorency.

Ça avait fini par la briser toute entière. Elle s’était accrochée à ce dernier semblant de vie d’avant comme si son existence en dépendait et on lui avait simplement et surement marché sur les doigts pour qu’elle lâche prise et se noie. Heureusement, Camille avait été là. Main tendue, bras ouverts. Comme toujours, par vents et marées. Il lui avait ouvert son tout. Ciel, il lui avait même ouvert sa pâtisserie pour qu’elle s’occupe l’esprit en cuisine au lieu de se morfondre dans la chambre qu’il lui avait gracieusement donné. Les débuts avaient été difficiles, compliqués, mais elle y mettait du sien. Marianne n’aimait pas les choses à moitié faites alors même si elle n’était pas (encore) bonn pâtissière elle avait au moins le mérite d’y mettre le coeur. Pour le moment, c’était tout ce qu’elle pouvait se permettre parce que le scandale commençait à peine à se tasser après des mois à brûler tout ce qu’elle avait cru immuable. Son oncle et sa tante ne lui avaiten pas parlé depuis des mois, alors qu’elle ne fut pas sa surprise quand elle reçu une lettre brève mais une lettre quand même, l’invitant à un dîner.

Elle avait naïvement cru qu’il s’agissait là d’une invitation à rentrer chez eux (car avait-elle cependant eu un chez elle un jour pour qu’on la pousse dehors avec tant de facilité ?), se faisant élégante pour leur montrer qu’elle était toujours leur Marianne. Celle qu’ils avaient connu respectable et respectée. Celle pour laquelle ils avaient déjà dû refuser des fiançailles parce qu’ils avaient voulu qu’elle se marie par elle-même. Celle qu'elle était toujours, dans  sa robe crème et ses petits talons. Avec ses cheveux soigneusement coiffés, qui dégagent son visage mais tombent dans son dos. Avec ses joues un brin rosées, ses lèvres rouges. Elle s’était faites belle pour se montrer sous son plus beau jour, pour leur montrer leur erreur. Mais une fois dans le restaurant, si elle n’avait pas bien compris leurs intentions, elle avait au moins saisi que son invitation n’était pas anodine. Six chaises. Trois pour eux : son oncle, sa tante, qui l’avaient poliment saluée avant de se murer dans un silence qui ne leur ressemblait pas, et elle. Puis trois autres vides. Marianne n’avait pas osé poser de question, imitant ceux qui l’avaient élevée et ne pipant pas un mot. Ils avaient ensuite attendu. Quoi, elle ne l’avait su que lorsque deux silhouettes avaient fendu le restaurant pour prendre place après que Harriette et Maximilien se soient levés pour les saluer. Marianne en avait fait de même, ayant du mal à cacher sa surprise.

Monsieur et Madame Montrose. Les parents de Basile. Basile. Elle avait beau le fuir depuis des mois, tourner les yeux à chaque journal traitant de ses matchs et ses exploits, ne plus y penser, feindre qu’il n’ait jamais existé, le voilà qui venait malgré lui faire tomber les oeillères qu’elle s’était elle-même imposée pour oublier. Et même s’il n’était pas là, c’était tout comme, parce que malgré le sourire doux de sa mère, elle se doutait bien que la sixième chaise serait la sienne. Merde alors.

Comment devait-elle réagir ? L’angoisse déjà au bord des lèvres, depuis l’arrivée des Montrose Marianne avait une furieuse envie de prendre ses jambes à son cou. Elle ne voulait pas le voir, s’était efforcée de l’effacer tout ce temps et ça n’était pas pour qu’il revienne piétiner le peu d’honneur qu’il lui restait en face du peu de famille qu’il lui restait. Elle laisse les deux couples faire la discussion, le regard qui se perd sur la salle, sur la montre de son oncle un peu plus loin, les mains sur ses genoux et ses doigts qui s’agitent comme toujours. Quel enfer. Et le voilà en retard, en plus, prolongeant le supplice et les questions qui déroulent entre ses tempes. Les et si, les suppositions, les théories les plus folles. Quand elle voit la mère de Basile se lever, elle sait. Et elle entend sa voix, sent sa présence dans son dos mais ne se tord pas le cou pour le regarder. Trop stressée. Trop à cran. À la fois si désemparée et si triste, au fond, que ça ne soit pas un dîner pour la pardonner. Pour l'accueillir à nouveau. L'exilée.

Ça n'est que lorsqu'il la salue d'un simple Marianne qu'elle relève les yeux vers lui, un sourire aux lèvres mais le regard qui la trahie inlassablement. Quelle idée aussi d'avoir de si grands yeux. Il n'avait pas beaucoup changé, se ressemblait même bien plus que tiré à quatre épingles dans son costume du sénat. Et ses cheveux décoiffés, trop longs, la renvoyait à une époque plus simple où sa chemise débraillé n'avait jamais été un soucis. Bonjour Basile. répondit-elle neutrement, en ajoutant un signe tête avant de nerveusement tendre le bras pour attraper une coupe d'eau sur la table. Elle n'avait pas soif, mais c'était toujours mieux que de ne rien faire. Au moins, de cette façon, son silence avait une raison : elle buvait de l'eau. Quand elle repose son verre sur la table, elle croise le regard de son oncle et lui offre un sourire sans que celui-ci ne soit rendu. La mère de Basile vient à leur secours, d'une voix posée, calme. Nous parlions du sénat, mais j'espère que cela ne te dérange pas Marianne ? Elle lève le regard vers Madame Montrose sans saisir vraiment où elle veut en venir, puis elle fait fatalement le lien entre son renvoi et le fait qu'elle remplace Basile. Avec la plaie encore un peu trop fraîche. Marianne lui sourit alors en secouant la tête négativement. J'ai cru comprendre que tu travaillais pour Camille Hermé c'est bien ça ?   Marianne eu soudainement la bouche sèche à l’idée d’enfin prendre la parole sous les regards plein de jugement de son oncle, sa tante et du père de Basile qui -sincèrement- avait le don de l’impressionner. Au sénat, elle lui avait déjà plus ou moins tenu tête. Le début d’une longue série de dispute avec son fils, d’ailleurs. Oui, c’est bien ça. Enfin, je l’aide surtout. dit-elle presque hésitante, mal à l’aise surtout. Elle sourit à Madame Montrose qui aurait sans doute continué la conversation si le père de Basile n’avait pas subitement pris la parole. Très bien. Puisque nous sommes tous là… lança-t-il non sans regarder Basile du coin de l’oeil. J’aimerais nous débarrasser de la nouvelle afin de profiter plus librement du dîner. Et de la célébration. dit-il dans un sourire satisfait. Marianne aimerait avoir le courage de regarder Basile, de le questionner du regard, de lui glisser à l’oreille ce qui lui brûlait les lèvres : comprenait-il quelque chose à ce qu’il se passait ? Mais le temps ayant au moins fait son travail ne serait-ce qu'à moitié, lui aussi la gênait. Plus encore après tout ce qu'ils s'étaient dit, tout ce qu'il s'était passé. Et ces mois de silences. Maximilien, vous permettez ? continua le père de Basile. Ce à quoi l'oncle de Marianne s'empressa de répondre dans un signe de main, et de tête, À vous l'honneur.

Puis la sentence tomba. Parfait. Et toujours ce sourire satisfait. Si nous nous sommes réunis ce soir, c'est pour une raison bien particulière et je ne passerais pas par quatre chemins pour vous l'annoncer, jeunes gens. Petit rire, suivi de près par celui de la mère de Basile. Le regard de Marianne passa de Monsieur Montrose à son oncle, à sa tante qu'elle appelait presque à l'aide du regard mais qui s'efforçait de regarder l'orateur plutôt que sa nièce qu'elle était sur le point de trahir après lui avoir toujours dit qu'elle aurait le choix. Il est temps pour nos familles de s'unir. Grâce à vous. Les pièces du puzzle se mettent en place, commencent à faire sens et Marianne espère encore mal comprendre. Pourtant elle sait très bien où il veut en venir, et déjà sa gorge se noue, son estomac lui tombe. Non. Non. Non. Non. Il s'agissait sans doute d'une plaisanterie. Un coup du destin si gros ne pouvait pas être sérieux. Pourtant, il continu en levant sa coupe dont l'eau se transforme progressivement en champexplosif comme toutes les autres sur la table. Ce soir, nous sommes réunis pour fêter vos fiançailles mes enfants. Et voilà les grands sourires de la part des parents, de l'oncle, de la tante. Applaudissements polis même, alors que les regards se tournent vers eux. Forcément. Des fiançailles ? Avec Basile ? Elle en serait tombée par terre s'il n'y avait pas eu la chaise sous elle. C'est tellement soudain, imprévisible, qu'elle en perd ses mots et que le seul qui se fraye un chemin entre ses lèvres dans un murmure c'est son prénom à lui dans une question. Basile ? alors qu'elle se retourne vers l'intéressé, qu'elle le questionne du regard. Etrange qu'elle se tourne d'abord vers lui plutôt qu'elle ne cherche des réponses ou proteste vers sa famille et la sienne. La leur. Est-ce qu'il savait ? Est-ce qu'ils ont leur mot à dire ? Est-ce qu'il a déjà accepté ? Et qu'elle cherche aussi si non du réconfort, du soutien.

C'était n'importe quoi.

C'était impossible.

Pourtant on buvait déjà à leur santé.




Mai 1928
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✧ Parchemin envoyé Ven 24 Mai - 22:13 ✧





La foire aux vanités.

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La situation était...incongrue. Basile feignait de ne pas savoir pourquoi il était là, mais ça semblait plutôt clair comme mise en scène. Il resterait dans le déni tant que cela ne serait pas annoncé.  Il tombait un peu de haut, lui qui avait eu foi en ses parents - tout n'était que supercherie dés que cela concernait son père. il se demandait comment il avait pu sagement rester à sa botte pendant toutes ces années sans même bronché. Il lui avait fallu manquer de rejoindre ses défunts frères et sœurs pour qu'il réalise qu'il n'allait pas passer sa vie à sa solde. Il avait cru lui échapper, mais tel le Destin Jean Montrose s'imposait à lui.  Basile n'en voulait jamais à sa mère, ce n'était pas dans sa nature de défier l'autorité, elle était née dans une famille où on ne lui avait jamais laissé le choix.  Le joueur de quidditch avait l'audace de croire que ses sœurs jouissaient de plus de liberté que cela, que leur mère n'en avait jamais eu. Basile y croyait, même si leur père ne leur laissait pas vraiment le choix.

Il regarde Marianne à côté, il sait pourquoi il est là, ça crevait les yeux. Il entend simplement, le 'Bonjour Basile.' Il n'était pas le moment de parler de quoi que ce soit, ils n'avaient pas le temps. Basile n'aurait pas pu la prévenir car il était tombé dans un piège, mais elle dans tout cela, le savait-elle, ou lui avait-on également tendu un piège à son insu ? Beaucoup de question dans sa tête - et une évidence, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu Marianne, surtout depuis ce qu'elle avait pu traversé. Il avait eu l’égoïste comportement de ne pas prendre de ses nouvelles - sur conseil de Roland. Comme si Roland était de bon conseil - ça se saurait. Quand il voit Marianne saisir son verre d'eau, il lève les yeux au ciel, ne sachant plus qui regarder, si seulement il pouvait être loin d'ici. Il regarde par la fenêtre se demandant si un balai ne pouvait pas passer par ici et lui permettre de partir le plus vite possible. Il revient à la réalité lorsque sa mère demande, poliment, et naïvement (sans doute sur ordre du père), 'Nous parlions du sénat, mais j'espère que cela ne te dérange pas Marianne ?' C'était vile, mais ce n'était clairement pas du Delilah Montrose. 'J'ai cru comprendre que tu travaillais pour Camille Hermé c'est bien ça ?' Il imaginait mal Marianne dans un salon de thé - ou quelque chose du genre. Ce n'était pas les lieux que fréquentait Basile, premièrement parce qu'il n'était pas assez riche pour s'y rendre, et puis, les pâtisseries et le thé ce n'était pour ainsi dire, pas sa tasse de thé. 'Oui, c’est bien ça. Enfin, je l’aide surtout.' Il avait oublié que Hermé était son parrain... Basile avait tendance à oublier les détails ces derniers temps. Mais ce n'était pas ce qui est important - la mémoire de Basile - ce qui était important c'était  surtout que Marianne avait réellement l'air mal à l'aise. Il allait demander à sa mère de ne pas chercher à en savoir d'avantage, mais son père se chargea de l'interrompre, 'Très bien. Puisque nous sommes tous là…' Basile lance un regard désinvolte à son père. Il savait très bien que c'était pour lui, cette petite pique. 'J’aimerais nous débarrasser de la nouvelle afin de profiter plus librement du dîner. Et de la célébration.' On y était, le moment fatidique. Basile savait très bien de quoi il en retournait. La famille Montrose était sur la paille, et il fallait trouver un moyen de rentrer de l'argent. 'Maximilien, vous permettez ?' C'était évident, c'était d'un comme un accord que les familles en étaient arrivé là. 'À vous l'honneur.' Et le mot qui fut les prémices de la fin: 'Parfait.'

Ca y est c'était parti. Basile s'enfonce un peu plus dans sa chaise. Il n'était au courant de rien, mais aux vues de la mise en scène, tout était limpide. Que pouvait-il y faire ? Absolument rien - il n'était en mesure de rien faire. Sa famille avait besoin de cela, tout simplement. 'Si nous nous sommes réunis ce soir, c'est pour une raison bien particulière et je ne passerais pas par quatre chemins pour vous l'annoncer, jeunes gens.' Oui, évidemment. Les jeunes gens c'était eux, Marianne et Basile. Evidemment. Basile baisse les yeux, il sait subir les humeurs de son père, même si celle était techniquement 'jusqu'à ce que la mort les sépare', parce quand sans même qu'il le dise, Basile avait compris, 'Il est temps pour nos familles de s'unir. Grâce à vous.'  Oui, comme si c'était une bonne nouvelle. Pour les Montrose, c'était une façon de sauver les meubles, de sauver le domaine, et de faire en sorte qu'ils puissent manger autre chose que des racines. 'Ce soir, nous sommes réunis pour fêter vos fiançailles mes enfants. '  Et voilà le couperet qui tombe, Basile lève simplement les yeux vers son père qui le fixe, comme pour guetter une réaction qui ne vint pas. Il était blasé le Basile, complètement. Il croise aussi le regard de sa mère qui est fier - il était le premier de ses fils à devoir prendre épouse. Mais, si elle réfléchissait un peu, les mariages chez les Montrose ce n'était pas toujours ça, celui de Coraline avait été un fiasco... mais bon. Basile est muet, mais son prénom sortant des lèvres de sa 'fiancée' vint le sortir de ses pensées, il tourne alors sa tête vers elle, 'Basile ?' Quoi ? Pensait-elle qu'il en savait plus qu'elle ? De toute évidence non, même si l'attitude de son père l'avait mis sur la piste. Lui aussi avait été piégé ce soir, si c'était là la question.

Dans toute cette discussion, son nom était la seule chose qui lui venait à l'esprit, 'Marianne ?' Reprend-t-il avec le même ton, en y ajoutant un peu de désinvolture. Il n'avait rien d'autre à ajouter, s'en était déjà trop pour lui. Mais, il se réinstalle un peu mieux dans sa chaise, et vient fouiller dans sa poche, il en sorte une petite boite dont il extrait une pilule pour son cœur. Sans un mot, sous les yeux de l'assemblé, il l'avale à l'aide d'un verre d'eau. Dans le plus grand des calmes, dans un silence presque total, avec pour seul bruit de fond les autres tables. Puis, il se redresse, et lance un arrogant 'Pardon ?!' L'arrogance, et son regard ciblait tout particulièrement son père. Il ne pouvait être que l’architecte de tout cela. Basile allait peut être paraître rude, mais sa mère n'était mentalement et intellectuellement incapable de faire ce genre de plan.  'C'est une blague, vraiment ?' On venait de le vendre comme on venait de vendre Marianne, c'était aussi simplement que cela. 'Basile.'  Lance son père, comme pour l'arrêter dans son possible déluge de parole à venir. 'Père ? Le 'père' est ironique, désinvolte. Les deux Montrose se défient du regard, comme depuis des mois à la table du dîner. 'Basile Chéri...' Essaye alors sa mère, 'Mère.' Répondit-il avec tout autant de désinvolture. Cependant, elle ne lui en voulait pas, à la seconde où elle l'avait vu prendre ses comprimés, il avait vu de l'inquiétude dans ses yeux. Mais, Basile s'en fiche, il repousse sa chaise, et amorce de se lever quand son père à son côté lui attrape le bras, lui assénant un 'Assis-toi tout de suite, et tais-toi.'   Le fils aîné des Montrose regarde sa mère, au regard presque gêné. Elle était la seule à cette table à avoir cette influence sur lui. 'Excusez-moi.' lance-t-ill en maugréant presque, mais en se réinstallant entre son père et Marianne.   'Vous êtes tout excusez Basile, nous ne pouvons que comprendre votre surprise.'   Dit alors Henriette Duchannes. De toute évidence, Marianne était toute aussi surprise que lui.  'Nous devrions porter un toast à ces fiançailles, c'est une alliance bénie du ciel !'  Basile esquisse un sourire... un faux, un blasé, appelez ça comme vous le souhaitez.  'A nos deux fiancés, que leur histoire soit aussi heureuse que les nôtres !' Mère, mère, mère - comme si elle était heureuse dans cette vie. Mariée à un abruti, mère de deux enfants morts, dont un malade, quelle vie heureuse. Tous les 'adultes' autours de cette table lèvent leur verre, et Basile lui aussi le fait, sans grand conviction. Il s'était fichu dans un sale pétrin. Tout le monde boit dans sa coupe, sauf peut être Basile.  'Bois.' Lui lance à mi-voix son père à ses côtés, un ordre que seul lui pouvait entendre. Il pousse un soupire, c'était comme un rappel à l'ordre, comme quoi il n'avait pas le choix, il savait que cela devrait être fait.

 Le monde reprit son cours, et les 'parents' ses discussions. Basile n'entendait plus vraiment, il n'écoutait pas, il savait qu'il devait parler à Marianne, ce qu'il voulu faire, quand soudain, une assiette tombe du plateau du serveur pour s'échouer sur le pantalon de Basile, et aussi sur la robe de Marianne. 'Mer...' Merde, faillit-il dire. C'était brûlant pardi.  Il se lève d'un coup, tandis qu'à côté de lui le serveur se confond en excuse. On peut aussi entendre le père Montrose beugler après le serveur, tout comme sa mère. Basile entend mais n'écoute pas.  'Tu ne t'es pas brûlé ?' Demande-t-il à sa... fiancée. Lui ne s'était pas brûlé plus que cela, mais les robes, le tissus était plus fin, quelque chose du genre.  Il a soudain une idée, il attrape la main de Marianne pour la faire se lever, et lance à la tablée d'adulte comploteur, 'Nous allons nous...' Ouais. Ouais, ouais. Il ne lâche pas sa main. Il fallait qu'ils discutent, parce que... parce que.  Ils sont silencieux jusqu'à ce qu'ils arrivent en dehors de la salle de restaurant. Il lâche finalement sa main, comme à chaque fois c'était naturel. ' Il fallait qu'on...' Il n'arrive pas à finir sa phrase, encore sous le choc de l'annonce. Il sort sa baguette de sa poche, et lance 'Recurvite.' sur la robe de Marianne dans un premier temps; Il était rare que Basile face preuve de galanterie. Il dit alors, 'J'étais pas du tout au courant de...' Difficile de dire cela à voix haut. 'Je croyais que mon père m'invitait pour enterrer la hâche de guerre...' Il lance un rire nerveux, presque désabusé. 'Mais toi non plus tu n'avais pas l'air au courant...' Une évidence, ce à quoi ne savait quoi ajouter. Il en oublia même de nettoyer son pantalon.


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Basile Montrose

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✧ Parchemin envoyé Sam 25 Mai - 1:26 ✧





La foire aux vanités.

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La voilà donc fiancée. La bague au doigt (enfin, pas encore). Qui l’aurait cru ? Certainement pas elle. Marianne avait toujours cru au grand amour, au grand mariage, celui-là même dont ses propres parents avaient pu jouir avant que le destin ne les lui arrache. Ils s’étaient mariés par amour, avaient toujours souhaité la même chose pour leur fille et son oncle, en la vendant comme du bétail aux Montrose, il crachait presque sur la tombe de son frère. Parce que c’était bien ça, qui était en train de se passer, n’est-ce pas ? Son oncle et sa tante s’étaient accordés avec les Montrose pour la fiancer, s’en débarrasser surement par la même occasion à moins que ça ne soit une façon de redorer le blason qu’elle avait sali quelques mois plus tôt ? Quoiqu’il en soit, ils avaient fait leur affaire sans lui demander son avis, sans lui adresser la parole une seule fois et dévoiler leurs plans en public semblait leur donner l’avantage. Sans doute que Marianne se serait déjà levée s’ils n’étaient pas au milieu d’un restaurant guindé. Dans l’intimité de leur maison, elle se serait battue pour sa liberté. Mais à côté de Basile, elle se sentait piégée.

Et que ce soit lui et pas un autre lui brisait le coeur. N’avaient-ils pas déjà suffisamment souffert au contact de l’autre ? Le destin avait une drôle de façon de jouer avec eux, avec l’évidence qu’ils s’efforçaient de ne pas voir. Des mois sans un mot pour finir par être fiancés contre leur gré dans un accord que Marianne ne saisissait toujours pas : pourquoi une famille comme celle de Basile avait accepté de fiancer leur aîné avec… elle ? Les médias s’étaient montrés vicieux et fainéants, tordant ses photos pour les accorder à leurs articles même lorsque ceux-ci n’étaient sur elle en particulier mais sur des sujets plus larges. La décadence, l’irrévérence, la rébellion, le pied-de-nez, la perte d’un idéal de la jeunesse sorcière. Et son visage pour illustrer. Et son nom sali, dénaturé. Personne de sain d’esprit n’aurait accepté une fille comme elle, Marianne était tombée de haut, avait fini par tant s’habituer aux critiques et jugements qu’elle y croyait à présent. Basile méritait mieux.

Elle reste muette, mis à part son prénom, les mots qui se bousculent dans son esprit et se coincent dans sa gorge. Abasourdie, complètement. Ses traits se durcissent quand Basile fait preuve de désinvolture avec elle : pas maintenant avait-elle eu envie de lui dire. Cette fois-ci (comme bien d’autres finalement) ils étaient dans le même bateau. Et elle avait besoin de lui. Il fallait être deux pour être fiancés, même si elle trouve ça complètement absurde. Il y a tant de colère, de frustration, d’incompréhension qu’elle en devient blasée, incapable de ressentir franchement une seule émotion tant celles-ci la traversent sans arrêt. Marianne regarde silencieusement Basile prendre un cachet non sans qu’une vague d’inquiétude la prenne, parce que si elle était au courant qu’il suivait un traitement, elle ne se doutait pas que la situation nécessitait un pilule. Elle a peur, sur le coup, ses traits s’adoucissent alors avant de se crisper quand Basile prend enfin la parole comme elle aurait aimé le faire elle aussi. Il lui arrache les mots de la bouche d’un simple mais dur C’est une blague, vraiment ? Marianne le regarde sans rien dire, ses yeux passant de son visage à celui de son père qui ne tarde pas à lui répondre, tout comme sa mère. Les Duchannes, eux, restent silencieux et Marianne n’ose pas les regarder. Pour la première fois dans sa vie toute entière ils la dégoutaient : ils venaient de les trahir, elle et ses défunts parents, en la vendant comme on troc un objet. Elle était plus que ça. Quand Basile s’écarte pour se lever, elle a envie de l’imiter. De partir loin d’ici. Mais il est vite arrêté par ses parents. Quand Harriette prend la parole, Marianne finit par poser son regard sur elle, décontenancée. Vous êtes tout excusez Basile, nous ne pouvons que comprendre votre surprise. Et la sienne alors ?! Ne devrait-elle pas s’inquiéter de sa nièce ? Ou avait-elle tiré un trait sur elle une bonne fois pour toute ? Marianne n’en revient pas, furieuse, triste aussi d’être ainsi… laissée pour compte par sa propre famille qui n’a d’yeux que pour Basile. Même eux.

Nous devrions porter un toast à ces fiançailles, c'est une alliance bénie du ciel ! A nos deux fiancés, que leur histoire soit aussi heureuse que les nôtres ! Les deux femmes lèvent leurs verres, suivis par tous sauf Basile. Marianne suit le mouvement sans sourire, levant sa coupe à peine histoire de et trempe simplement ses lèvres. Elle avait l’estomac trop noué pur avaler quoique ce soit. Cette situation toute entière la dépassait. Et si les « adultes » se replongent dans des conversations liées à l’organisation du mariage Marianne n’écoute pas. C’était bien trop irréel. La seule chose qui la garde étrangement consciente c’est la présence de Basile à côté d’elle, elle meurt d’envie de lui parler sans oser parce qu’elle ne veut pas qu’on écoute leur conversation d’une oreille ou de deux. Si on venait de leur retirer leur liberté, elle ne leur donnerait pas le plaisir de leur ôter toute forme d’intimité. À la place, elle attend sagement qu’une opportunité se présente, les mains sur les genoux sous la table et les doigts qui s’agitent à tourner les quelques bagues qu’elle porte déjà, celle des fiançailles encore lointaine bien que si proche. Bon sang. Basile. Marianne ne pense plus qu’à ça, et c’est totalement perdue dans ses pensées qu’elle est soudainement éclaboussée par ce qui semble être de la soupe de Mandragore. Brûlante. Si Basile pousse presque un juron en se relevant, Marianne l’accompagne en lâchant un cri de surprise (et de douleur) quand le liquide bouillant traverse sa robe crème. Eux qui avaient eu presque l’air de mariés dans leurs habits étaient maintenant de vrais souillons. L’un de ses bras et recouvert en partie de soupe, qu’elle s’empresse d’enlever avec son autre main tant cela l’irrite mais elle en est vite découragée quand elle touche la soupe avec ses doigts, soufflant de surprise quant à la température de celle-ci. Tu ne t'es pas brûlée ? À la question de Basile, Marianne relève les yeux vers lui plus encore au bout du rouleau. Décidément ce dîner ne pouvait pas être pire. Si… C’est bouillant… dit-elle entre ses mâchoires crispées. Le restaurant autour d’eux n’existe plus malgré les regards tournés en majorité vers leur table. Pourquoi parlaient-ils de soupe alors qu’ils venaient d’être fiancés par force ?? Qu’est-ce que le destin pouvait bien encore leur préparer ? Marianne s’accroche pourtant à ce brin de normalité. Des mois sans se voir, sans se parler pour en arriver là.

Et puis Basile attrape sa main, que Marianne accepte sans plus réfléchir se laissant guider dans un naturel troublant. Comme toujours. Nous allons nous... Et elle finit sa phrase d’un instinctif …nettoyer. alors que déjà il avance loin de la table. Marianne ne le lâche pas, et cela ne lui passe même pas par l’esprit, tandis qu’ils descendent les escaliers menant à la salle du restaurant pour atterrir dans un couloir plus privé. Ce n’est que lorsqu’il lâche sa main qu’elle se rend compte l’avoir eu dans la sienne pendant tout le chemin. Un détail inutile, pas si rare, mais qui continue quand même de lui faire quelque chose. Il fallait qu'on... Il a beau ne pas terminer sa phrase, Marianne lui souffle quand même un Oui. Parce qu’elle sait très bien ce qu’il pense, ce qu’il voulait faire. Elle était sans doute la seule à le savoir, tout comme il était le seul à comprendre ce qu’elle pouvait ressentir maintenant. Piégés, contraints pour une fois d’avancer à l’unisson. Marianne se laisse surprendre par le Recurvite. de Basile qui vient régler le problème de sa robe mais pas du reste, une attention qu’elle apprécie et lui arrache un sourire satisfait. J'étais pas du tout au courant de.. Une nouvelle fois, il n’a pas besoin de trouver comment terminer sa phrase pour que Marianne secoue la tête et réponde à son tour Moi non plus. avant de le laisser continuer, cherchant du regard par la même occasion les toilettes les plus proches pour rincer son bras et sa main. Je croyais que mon père m'invitait pour enterrer la hâche de guerre... La voyante reporte son attention sur lui quand Basile reprend la parole, mêlant son rire -nerveux- au sien. S’il savait à quel point elle comprenait. Elle avait bien cru la même chose, à quelques détails prêts. Cette soirée commençait visiblement sous le signe des similitudes qu’ils n’avaient d’ailleurs jamais autant accumulés depuis des années. Mais toi non plus tu n'avais pas l'air au courant... Marianne lui sourit, pour la première fois depuis qu’il était arrivé et ce, bien plus sincèrement.

Je pensais aussi que mon oncle et ma tante voulaient enterrer la hâche de guerre… explique-t-elle en riant aussi, tout en reprenant ses mots. Ils ne m’ont pas parlé depuis des mois. Et il savait sans doute très bien pourquoi, ou alors il avait vécu tout ce temps enfermé dans les vestiaires de son équipe de Quidditch… Marianne posa enfin son regard sur une porte qui ressemblait aux toilettes des dames, soulagée à l’idée de pouvoir passer son bras et sa main sous l’eau, eux qui ne cessaient de la brûler. Tu veux bien qu’on aille parler dans les toilettes ? Il faut vraiment que je rince ça. Elle insiste un peu malgré elle sur le vraiment, parce que mine de rien Marianne a mal même si elle ne le montre pas. Et elle s’avance vers les toilettes ensuite, s’empressant d’ouvrir un robinet avec sa main valide et de passer celle tremblante d’avoir été ébouillantée sous l’eau froide. C’est quand elle tourne la tête vers Basile qu’elle se rend compte que son pantalon est encore sale, alors elle sort sa baguette et lui lance de sa main sèche un Recurvite. avant de rajouter dans un sourire satisfait Maintenant, on est quittes. . Elle n’a toujours pas abordé le sujet des fiançailles qui pourtant occupe tout entier son esprit, trop concentrée sur le fait d’emmener l’eau du robinet de sa main tremblante vers son bras pour ne pas avoir à se pencher comme une malpropre au dessus de l’évier. Elle est maladroite, comme d’habitude, mais ça ne l’empêche pas d’essayer. Finalement, elle relève les yeux dans le miroir surplombant la vasque pour croiser le regard de Basile. Je… Elle ne savait même pas par où commencer. Qu’est-ce qu’on… peut faire aurait-elle aimé dire sans parvenir à former une phrase décente tant tout se bouscule et se mélange. Elle soupire, agacée par elle-même, par la situation, par tout. Aaah. J’n’arrive pas à y croire… finit-elle par dire plus simplement en rabaissant les yeux pour voir ce qu’elle faisait au lieu d’en mettre partout sauf où elle le souhaitait. Je veux dire - Comment est-ce qu’ils peuvent décider pour nous. Pourquoi maintenant. Ça… C’est… Elle en perd ses mots, plus encore frustrée par ce qu’elle fait avec un succès variable.






Mai 1928
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✧ Parchemin envoyé Ven 31 Mai - 23:36 ✧





La foire aux vanités.

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Ca devait bien arriver un jour - Basiel s'était toujours préaper à ce jour, il s'était toujours dit qu'il n'aurait jamais le choix, parce qu'on était pas du genre à laisser le choix de quoi que ce soit dans cette famille. Il ne s'attendait juste pas à ce qu'il s'agisse de Marianne, avec une histoire aussi compliquée que la leur. Enfin, compliquée ? Non c'était plutôt simple en fait, Basile avait fait le con il y avait des années de cela, et il avait espéré sur une idée stupide. Et les voilà maintenant fiancés, tous les deux. Il n'y avait qu'un pas entre ce qu'ils étaient jusqu'ici et ce 'jusqu'à ce que la mort vous sépare', un truc du genre. Basile pourrait inoriser qu'avec son coeur, elle risquait de ne pas être enchaînée à lui bien longtemps, surtout maintenant qu'il avait repris le quidditch. Il allait mieux mais pas aussi bien qu'il ne l'aurait voulu. Basile refusait d'avoir tort de revenir en arrière sur quoi que ce soit.Ces fiançailles, il se jurait que cela ne changerait rien à sa vie, qu'il continuerait à voir ses amis de la même sorte, qu'il continuerait sa carrière de la même façon, et qu'il ne reviendrait pas travailler pour son père parce qu'il lui 'accordait cette faveur', ou quelque chose du genre. Il avait envie de fuir, mais du haut la Tour Eiffel, où irait-il ?

'Je pensais aussi que mon oncle et ma tante voulaient enterrer la hâche de guerre… '  Ah, donc ils avaient tous les deux été pris au piège par les leurs. Tous les deux ils avaient des différents avec leur famille. Marianne avait dû passer par des bas très bas dernièrement. Basile n'avait aucun jugement à porter sur elle, les hommes  avaient bien plus de liberté que les femmes qui elles n'avaient le droit de rien. Il savait qu'elle ne travaillait plus au Sénat, il ne doutait pas qu'elle avait été viré. 'Ils ne m’ont pas parlé depuis des mois.' Comme ses parents à lui. Sa mère avait envie de lui parler, Basile le savait bien, mais celle ci avait reçu des ordres strictes, comme toujours. Son père était un vrai tyran, il avait survécu à ses frères pour devenir le chef de cette famille, il était passé entre les mailles du filet. Basile lui en voulait de ne rien avoir - parce que lui, Basile il avait perdu son frère, sa jumelle. Il reconnaissait qu'il pouvait être triste lui aussi d'avoir perdu ses enfants. 'Tu veux bien qu’on aille parler dans les toilettes ? Il faut vraiment que je rince ça.' Les toilettes ? Bien sûr. Basiel la suit, parce qu'il n'avait pas envie de retourner à table seul. Non, pas du tout. Il n'avait même pas envie d'y retourner tout court. Il la suit, les mains dans les poches. Il en a oublié sa tâche sur son pantalon. Marianne pas, 'Recurvite.' Voilà qui était fait, c'était propre. Basile n'était pas toujours très soigneux comme en témoignait ses cheveux en bataille. 'Maintenant, on est quittes.' Ils étaient fiancés, ils ne seraient jamais vraiment quitte, c'était jusqu'à ce que la mort les sépare.

Il y avait un silence pesant. Basile ne savait pas quoi dire. Il n'avait aucune idée de la marche à suivre, de la façon de procèdé. Marianne et lui étaient passé par tellement de stade, que c'était complexe. Tout était compliqué dans leur relation, leur passé commun, leur passé respectifs, leur présents et leur avenir semblait lui aussi complexe. 'Je… ' La voix de Marianne le tire ses pensées. Lui qui se demandait ce qui allait leur arrivé. Mais le plan de ses parents - enfin surtout de son père lui apparaissait clairement en tête. 'Qu’est-ce qu’on… ' Il croise son regard dans le miroir, la laissant poursuivre, qu'est-ce qu'on va faire, pense-t-il entendre au delà du silence. Il hoche négativement la tête, n'ayant pas la réponse à cette question. 'Aaah. J’n’arrive pas à y croire… ' Basile non plus, il penserait qu'il finirait marié à une pimbèche sans cervelle, mais visiblement non. Marianne n'était pas stupide, il le savait, il la connaissait depuis assez longtemps maintenant. Marianne quitte son regard pour se concentrer sur sa tâche de nettoyage, une tâche de femme ajouterait le prèe de Basile s'il était ici, heureusement il n'était pas comme son père.'Je veux dire - Comment est-ce qu’ils peuvent décider pour nous. Pourquoi maintenant. Ça… C’est… '  Bienvenue en France, en dix neuf cent vingt huit - là où les parents décident pour vous. Basile avait toujours su que cela finirait pas lui arriver, il n'y avait jamais d'amour à la base des Mariages Montrose, jamais. Coraline n'avait pas épousé son défunt mari par amour, certainement pas.

'On est fauchés.' lâche-t-il de but en blanc, c'était aussi simple que cela, Les Montrose étaient sur la paille depuis trop longtemps déjà; Ils avaient fait l'erreur de vivre au dessus de leurs moyens trop de temps, 'Mon séjour à l'Hôtel Dieu n'a pa aidé.' C'était le cas, rien n'était égalitaire à l'époque, le socialisme n'en était qu'à de vagues prémices et les soins étaient à la charge des malades. Les Montrose avaient une maison - un domaine - qui tombait en ruine de jour en jour, ils avaient même finit par occuper le moins de pièces possibles pour ne pas avoir à tout chauffer. Basile n'invitait personne chez lui, rendant toujours visite à ses amis pour qu'ils n'aient pas à voir le taudit qui bientôt leur servirait de maison. 'Mon père a toujours dit qu'un mariage était la seule chose qui nous sortirait de la déroute, celui d'une de ses filles ne lui apporte rien, et Léon est trop jeune...' Dit-il fataliste il ne restait que lui. 'Je pensais que le quiddich ça solutionnerait mais...' Non, ça ne fonctionnait pas; Ca couvrait ses soins, son traitement, ses rendez-vous, son équipement, mais guère plus. Les mariages, ce n'était qu'une question financière, Basile n'était pas ce genre de personne qui avait espéré faire un mariage d'amour un jour, de choisir lui même celle qui partagerait sa vie, non. Il était plutôt fataliste.  'Ils décident juste pour nous, parce que c'est ainsi que cela fonctionne depuis toujours, et que le monde n'est pas prêt de changer.' C'était ainsi, une socièté patriarcale qui décidait du déroulement des choses sans se soucier des sensibilités des uns et des autres.

Il laisse ses mains dans ses poches pour s'appuyer contre le lavabo voisin, dos au miroir, et à côté d'elle. Il arrivait à garder sa nonchalence, même an avouant être fauché. Il le savait, c'était ainsi depuis des années, plusieurs générations peut être. Basile savait que son père avait toujours vécu au dessus de ses moyens, et que son train de vie de sénateur n'aidait pas. 'Si tu veux y voir un point positif, quand tu sera Duchesse d'Aubigny, et que mon père ne pourra manger sa soupe sans en mettre partout, tu pourras devenir sénatrice et prendre le siège des Montrose.' Les ducs et les Duchesse d'Aubigny, c'était le titre de sa famille - un titre ce n'était qu'un titre, la preuve, ça n'apportait aucune contrepartie pécuniaire. Lui, il n'en voulait pas de cette place, il n'en avait jamais voulu. 'Essayons de voir le verre à moitié plein pour une fois.', naturellement il faisait de l'humour.




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Basile Montrose

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Basile Montrose
Missives royales : 65
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✧ Parchemin envoyé Lun 3 Juin - 1:53 ✧





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Elle a du mal à y croire, et ne l'avait décidément pas vu venir : à quoi lui servait son don, alors ? Si elle n'était même pas capable de prédire ce genre de bouleversement, elle faisait une bien mauvaise voyante. Ou tout simplement avait-elle de la chance dans son malheur de pouvoir avancer à l'aveuglette quand la vie d'autres voyants perdait de sa saveur après trop d'abus de pouvoir. Mais même si Marianne avait pu le voir, elle aurait cru à une farce du destin plus qu'à une certitude. Ça n'était pas possible, à ses yeux, que sa famille puisse ainsi la vendre pour redorer leur réputation qu'elle avait maladroitement bafouée. Victime plus qu'instigatrice. Ça n'était pas possible, que son oncle et sa tante trahissent ainsi les idéaux de ses défunts parents. Et qu'ils la trahissent, elle, après lui avoir répété qu'ils ne feraient jamais une chose pareille : sa mère s'était mis sa famille entière à dos pour pouvoir jouir d'un mariage d'amour, jamais elle n'aurait accepté que son unique fille soit jetée dans la gueule de la première famille noble voulant bien d'elle. Suzanne aurait préféré mourir que d'assister à ce qu'il venait de se passer. À ce fiasco total, à la mauvaise plaisanterie qu'avait été d'annoncer aux intéressés leurs fiançailles au milieu d'un restaurant bondé. Basile et elle avaient été piégés, ni plus ni moins. Et l'accord entre leurs familles ne nécessitait pas le leur. Il était trop tard : la machine était déjà en route. Marianne en perd ses mots, incapable de formuler ses pensées sans perdre le fil tant il y avait de questions et d'inquiétudes qui se chevauchaient entre ses tempes. Et de tous les sorciers de son âge, il avait fallu que cela tombe sur Basile. Celui-là même qui lui avait brisé le coeur de trop nombreuses fois et qu'elle tentait d'oublier une bonne fois pour toute depuis des mois. Elle y était presque arrivée jusqu'à ce soir. Elle avait accepté l'impossible vérité, la douloureuse fatalité que le Montrose était plus proche du néant que d'une quelconque affection. La page avait été tournée de son côté, Marianne en avait fait de même, mais la voilà de nouveau plongée dans ce livre. Nouvelle page, nouveau chapitre dans leur relation aussi complexe que simple : les voilà fiancés.

Fiancés.

Et sans doute plus tôt qu'elle ne le pensait, ils seraient mariés. Elle porterait son nom, et bien plus encore. À cette pensée son estomac se tord, anxieuse, mais elle préfère se concentrer sur son bras plutôt que sur ce futur complètement improbable. Elle a presque terminé quand Basile brise le silence dans lequel ils s'étaient mutuellement laissés tomber. Sans doute lui aussi incapable de faire sens de ce qu'il se passait. On est fauchés. Marianne s'arrête, notamment parce qu'elle a terminé, mais aussi parce qu'il la prend par surprise. Il ne pouvait pas être fauché, c'était un Montrose. Que racontait-il encore ? La sorcière releva le regard dans le miroir pour croiser le sien. Mon séjour à l'Hôtel Dieu n'a pa aidé. Elle écoute, attentive, tentant de comprendre ce qui lui parait tout aussi impossible que ses fiançailles avec le seul sorcier qu'elle ait sans doute autant aimé que détesté. Mon père a toujours dit qu'un mariage était la seule chose qui nous sortirait de la déroute, celui d'une de ses filles ne lui apporte rien, et Léon est trop jeune... Je pensais que le quiddich ça solutionnerait mais... Oh, donc il disait vrai. Basile n'inclurait pas sa fratrie si ça n'était pas pour une bonne raison. Si elle savait bien une chose sur le sorcier, c'était l'importance qu'avait pour lui ses soeurs et son frère. Qu'il les mentionne finit par la convaincre : ça n'explique pas tout, bien sûr, et Marianne se demande comment une famille comme la sienne ait pu se laisser tomber si bas au point d'être fauchés. Mais elle n'en doute pas. Parce qu'elle lui fait confiance. Ils décident juste pour nous, parce que c'est ainsi que cela fonctionne depuis toujours, et que le monde n'est pas prêt de changer. Ses parents, s'ils avaient encore été vivants, ne lui aurait jamais fait un coup pareil. Marianne en était certaine. Leurs familles avaient tentés de faire ce que celles de Basile et Marianne venaient d'accomplir : et ils avaient sacrifiés leurs réputations pour se marier avant que leurs destins ne soient scellés avec d'autres. La voyante s'accrochait à cette histoire pour soutenir la rancoeur qu'elle éprouvait à présent contre son oncle et sa tante. Marianne attrapa une serviette sur l'étagère près du lavabo, s'essuyant tour à tour le bras et les mains. Si tu veux y voir un point positif, quand tu sera Duchesse d'Aubigny, et que mon père ne pourra manger sa soupe sans en mettre partout, tu pourras devenir sénatrice et prendre le siège des Montrose. Marianne se fichait bien d'être Duchesse d'Aubigny. Elle ne cherchait pas de titre ou de pouvoir. Et son rêve de sénatrice s'était brisé quand Casimir lui avait fait comprendre qu'elle ne le deviendrait jamais après ce scandal. Question de standard. Question de pression de la part d'autres sorciers. Alors elle pousse un rire jaune en secouant la tête, fataliste à son tour, dépassée par les évènements. Essayons de voir le verre à moitié plein pour une fois. Basile pouvait bien essayer de lui faire voir la coupe à moitié pleine, Marianne n'y arrivait pas vraiment. Pas aussi tôt après l'annonce. Tout ce qu'elle parvient à voir, c'est la façon avec laquelle sa famille l'a vendue dans son dos. Et surtout (encore) le silence qu'ils lui ont offert là où elle aurait aimé avoir un sourire, un peu de compassion. Elle se tourna vers Basile, appuyé contre le lavabo à côté d'elle. Être Duchesse ne m'intéresse pas vraiment... souffla-t-elle en posant sa serviette sur le rebord du lavabo, les yeux tournés vers celle-ci plutôt que vers son interlocuteur. À quoi bon... Marianne était rarement aussi fataliste, mais la nouvelle lui avait fait toucher un nouveau bas après toutes les épreuves qu'elle avait du affronter seule ces dernières semaines. Et je ne peux pas être Sénatrice. Casimir m'a bien fait comprendre quand il m'a renvoyée qu'une "fille comme moi" ne le deviendrait jamais. Alors j'en doute... finit-elle dans un soupire las, tout dans sa vie s'était effondré. Brique après brique. Certitude après certitude. Ces fiançailles n'étaient qu'un énième coup porté par un destin plus que sadique ces derniers temps. Mais elle finit par sourire tout de même en relevant la tête vers Basile, ses yeux trahissant le malêtre qu'elle s'efforçait de combattre, notamment aux côtés de Camille et Pimprenelle. Mais voyons le verre à moitié plein, comme tu dis : au moins on se connait. Elle marqua une pause, pesant le pour et le contre un instant avant de se lancer. Rien n'avait plus d'importance, autant être honnête. Qu'avait-elle de plus à perdre ? Au moins, c'est toi... Je préfère être ta fiancée plutôt que celle d'un inconnu. Elle ne peut s'empêcher de rire lorsque le mot fiancée lui glisse des lèvres. Mais elle finit par soupirer, se tordant le cou pour regarder le plafond magique duquel flottaient des lustres. "Ta fiancée"... fit-elle doucement, pensive et dépassée par tout ça. Ça sonne tellement bizarrement. Surtout lorsque la personne à laquelle elle appartenait à présent était Basile. Elle rit, désabusée. Mes parents ne m'auraient jamais... vendue pour redorer leur réputation. Ils se sont mariés par amour, tu sais ? Elle ne se souvient plus si la courte histoire de ses parents avait été abordée à Beauxbâtons. Et si elle l'avait été, Basile tout comme elle l'avaient sans doute oublié. Mais bon, ça n'a pas d'importance. Ils ne sont plus... là, vivants. laisse-t-elle le silence terminer. Baissant le regard vers Basile à nouveau, elle l'observa un instant sans rien dire. Essayant de savoir ce qu'il pouvait bien cacher derrière sa nonchalance. Qu'est-ce que ça te fait, toi ? demanda-t-elle le plus innocemment du monde, prenant à son tour appuie sur le lavabo derrière elle. Je veux dire, c'est... Elle même n'a pas les mots. J'ai l'impression de ne rien... contrôler, ne rien savoir, je n'sais même pas quoi ressentir ou quoi dire, c'est... c'est... qu'elle se confie soudainement sans parvenir à conclure ses propres paroles, l'émotion au fond de la gorge, l'inquiétude aussi si bien que par dessus sa robe crème elle a les mains qui tremblent tant elle est dépassée par absolument tout. Elle qui avait déjà perdu pieds mais qui grâce à Camille avait retrouvé un semblant de normalité, se retrouvait à nouveau le nez sous l'eau. Mais un chose est sûre, je n'ai aucune envie de retourner là-bas. dit-elle en détournant le regard vers la porte des toilettes, espérant que lui non plus ne le voulait pas : peut-être pourraient-ils simplement partir alors, faire faux bond à ceux qui les avaient liés l'un à l'autre jusqu'à ce que la mort ne les sépare.  




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✧ Parchemin envoyé Dim 9 Juin - 22:05 ✧





La foire aux vanités.

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C'était un curieux paradoxe, Basile avait à la fois envie d'être ici, et à la fois l'envie d'être ailleurs. Cette contradiction symbolisait tout ce qu'ils avaient été, étaient et probablement seraient avec Marianne pour le restant de leur vie. Puisqu'ils allaient devoir la passer ensemble, le restant de cette vie qui paraissait longue, et courte en même temps. Le temps de Basile était compté, mais comme dirait sa grand mère, le temps de tout le monde l'est, il advient à nous de faire ce qu'il nous plait du temps qui nous a été imparti.  Basile n'avait jamais imaginé finir marié à vrai dire, il ne s'était jamais imaginé l'être, bien que là soit le lot de tous les jeune homme de sang pur de son rang. Mais, ce n'est pas parce que c'est la norme qu'il s'imaginait forcément ainsi. Pourtant, l'annonce lui avait songé à ce que pourrait être cette vie - sans nul doute possible, elle ne serait de tout repos. Marianne et lui avaient toujours eu des mots plus haut que l'autre, qu'ils soient en de bons termes ou en de mauvais c'était ce qu'ils étaient. Dans l'excès, dans la contradiction, dans l'ignorance, dans la négation. Dans l’excès quand ils se disaient les pires choses. Dans la contradiction de l'autre dés qu'ils le pouvaient. Dans l'ignorance de leurs propres émotions, et dans la négation de leurs sentiments. Basile ne doutait pas une seconde que par ce choix, son père le mettait face à ses actes, et comptait bien le faire passer le restant de ses jours aux côtés de quelqu'un qu'il n'aimerait pas - s'il savait Jean Montrose. S'il savait, s'il n'avait ne serait-ce que compris son fils une fois dans sa vie, Basile n'allait pas passer le reste de sa vie à côté de quelqu'un qui n'aimait pas, il allait sans doute la passer à côté de quelqu'un qu'il avait aimé, aimait encore quelque part, et aimerait sans doute à l'avenir.

' Être Duchesse ne m'intéresse pas vraiment... ' Il avait juste dit cela pour détendre l'atmosphère, ou tout du moins, essayer. Basile était toujours des plus maladroit, c'était une partie de lui. C'était ainsi, et il n'avait pas l'intention de changer pour qui que ce soit. 'À quoi bon...'  Etre duchesse, ça avait ses avantages, tant côté sorcier que côté Moldu. Basile n'avait pas hâte d'être duc, mais, il savait que ce titre ouvrait des portes.' Et je ne peux pas être Sénatrice. Casimir m'a bien fait comprendre quand il m'a renvoyée qu'une "fille comme moi" ne le deviendrait jamais. Alors j'en doute...'  Casimir, son cousin il ne disait que des sornettes, un blabla sans fin de politique qui n'en finissait jamais. Les Chastel avaient une bien plus mauvaise réputation que Marianne, et pourtant, personne ne leur en tenaient rigueur, parce qu'ils avaient un titre, un nom, et qu'ils avaient le pouvoir de dire aux gens d'aller se faire voir. Il savait que Casimir ne l'avait pas fait de bon coeur - Basile doutait que son cousin ait un coeur, qu'un Chastel ai un coeur quand il voyait comment sa mère avait été élevée, docile et muette.  'Mais voyons le verre à moitié plein, comme tu dis : au moins on se connait. '  C'était au moins ça, ça n'était pas rien, même si leur histoire pouvait être lourde, que leur passé n'était pas dénué de sens, au moins ils n'étaient pas d'illustre inconnus. 'Au moins, c'est toi... Je préfère être ta fiancée plutôt que celle d'un inconnu. '  Le rire qui semble être nerveux était contagieux, puisque Basile laisse lui même échapper un rire. Fiancé, c'était... étrange, les mots de Marianne rejoignnent ses pensées, ' "Ta fiancée"... Ça sonne tellement bizarrement.' Effectivement, ça sonnait bizarre, étrange. Il la regarde rire complètement désabusé, incapable de la suivre cette fois ci.'Mes parents ne m'auraient jamais... vendue pour redorer leur réputation. Ils se sont mariés par amour, tu sais ? ' Il avait peut être su un temps, puis il avait oublié. Il hoche simplement la tête négativement comme un signe de son ignorance. Basile ne doutait pas que ses parents auraient eu la bonté d'âme de la laisser choisir avec qui elle poursuiverait sa vie, mais hélas c'était la vie elle même qui les avaient écarté de celle de la demoiselle, n'ayant plus de mots à dire sur sa vie. 'Mais bon, ça n'a pas d'importance. Ils ne sont plus... ' Ca en avait pour elle, donc ç avait de l'importance; Basile ne savait pas trop quoi lui répondre, il préféra un silence peut être judicieux.

' Qu'est-ce que ça te fait, toi ? ' Il la regarde ignorant tout de ce débatqui se joue en son for intérieur. Tous les deux appuyé contre le lavabo, à l'évidence aucun d'entre eux ne voulait y retourner. Ca lui faisait qu'il se sentait comme un objet, dépossèder de sa propre volonté, mais il savait qu'il n'avait pas le choix. Sa famille comptait sur lui, Séraphine lui avait dit de ne pas s'attacher aux murs mais aux gens, pourtant, cette demeure qui était la leur et qui pourrait revivre grâce à ce mariage était si importante. ' Je veux dire, c'est...'  Il la laisse parler, parce qu'elle cherche ses mots, il le voit bien, il veut qu'elle aille au bout de ses pensées. Il n'avait pas envie de la couper qu'elle le lui reproche et qu'ils se disputent ici et maintenant. 'J'ai l'impression de ne rien... contrôler, ne rien savoir, je n'sais même pas quoi ressentir ou quoi dire, c'est... c'est... ' C'était la vie de Basile depuis toujours. Il ne contrôlait rien, il ne l'avait jamais fait. Il avait essayer de contrôler le Tournois des Trois Sorciers, jusqu'à ce qu'il réalise que son père s'en servait d'une certaine manière. Il n'avait pas contrôlé sa carrière jusque là, suivant la voie toute tracée par son père. A cet instant même si sur le plan professionel il avait réussi à suivre sa voie, son plan - il restait toujours bloqué à ce stade. Alors, il ne comprenait que trop ce qu'elle voulait dire. ' Mais un chose est sûre, je n'ai aucune envie de retourner là-bas. '  Lui non plus.  Qui aurait envie de voir des adultes déterminer à décidé du cours de la vie de leurs enfants comme si ses derniers n'étaient qu'âgés de huit ans ? Personne, certainement pas Basile.

'Alors, on y retourne pas.' dit simplement Basile, comme si c'était une évidence. C'était peut être aussi simple que cela. Ils n'avaient pas envie d'y aller, ni l'un ni l'autre. Ils avaient déjà tout décidé pour eux, autant qu'ils prennent la clef des champs et qu'ils les laissent décider. Aucun des Montrose ou des Duchannes, ne les laisserait avoir le dernier mot, aucun. 'On s'en va, tout est décidé pour eux, laissons les à leurs projets et nous on les laisse.' Il avait toujours eu ce petit brin de rébellion en lui, mais manquait bien souvent de courage.  Mais, il avait appris que la vie suivait son cours, et qu'elle n'attendait rien, ni personne. Basile savait qu'il fallait prendre sa vie en main, c'était désormais évident. Il n'était pas certain de pouvoir échapper à cette union - en avait-il seulement envie ? C'était une toute autre question, mais il le savait, que c'était nécessaire à la survie de sa famille.  'Qu'est-ce qu'on risque de plus ?' Ironise-t-il pour tenter de la convaincre. Ou peut être de se convaincre lui-même. Ils ne risquaient plus grand chose selon Basile, aucun des deux parties n'auraient intérêt à mettre un terme à ce qu'ils avaient lancé. La machine en marche, les Duchannes avaient besoin d'un nom pour laver cette soit disant réputation que se trainait Marianne, et les Montrose avaient besoin de leur argent - c'était du cousu main comme plan. 'Etre puni dans notre chambre ? Ironise-t-il en essayant de la faire sourire un peu.  Il lui tend la main, et ne lui laisse pas le choix en réalité. Aucun d'entre eux ne voulait y retourner, et ils avaient bien raison.

Il attrape sa main, ce gegste était trop naturel entre eux pour qu'aucun d'entre eux s'en offusque. Ici et maintenant, pendant l'incendie du sénat - c'était comme normal à leurs yeux. L'attirant en dehors des toilettes, ils n'ont d'autre choix que de traverser en partie la salle de restaurant pour atteindre l'ascenseur qui les fera redescendre sur Terre.  Soit, défi accepté. Basile lance un regard à Marianne, en demande, 'Prête? Oui, il fallait l'être. Il n'y avait pas de retour en arrière possible, leur union était importante pour leur famille, c'était écrit, mais, les deux fiancés pourraient peut être s'amuser un peu, leur faire faux bond, ils n'avaient rien à perdre, certainement pas l'estime de leurs proches. Ils entrent alors dans la salle de dîner, ils font un pas que son père commence avec,  'Vous en avez...' Mis un temps ? Sans doute, c'était toujours un reproche dans sa bouche de toute manière. Mais Basile ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase, 'Père, mère, Madame Duchannes, Monsieur Duchannes, bonne soirée à vous tous, puissiez-vous prendre les meilleurs décisions à notre place, je n'en doute pas.' 'Basile retire...' Ce qu'il vient de dire. Il n'écoute pas Basile, et salut d'une manière outrancière ces gens, se fichant des autres personnes dans le restaurant. Il lance un regard fier à Marianne, et dit alors, 'Mademoiselle si vous permettez...' Il serre un peu plus sa main, et voit son père se lever pour venir à leur rencontre. Hors de question songe Basile. 'Prête ?'   Il n'attend qu'un signe d'approbation de la part de Marianne pour se diriger vers la sortie. Il suffira d'un signe pour qu'il se lance dans sa course.  Un regard, et Basile en entraînant Marianne avec lui se met à courir en dehors de la salle, main dans la main comme l'aurait fait deux amants maudits qu'ils n'étaient pas - ou qu'ils n'avaient pas conscience d'être.  Les deux courrent jusqu'à l'ascenseur où un couple plus agé entre, alors que le Portier referme derrière eux la grille de fer, 'Attendez, attendez ! Il court un peu plus vite, et tous les deux parviennent à se glisser dans l'ascenseur qui se referme derrière eux, Basile hors d'haleine respire quand il le sent descendre, et lève les yeux apercevant son père à travers la grille, hors de lui. Un acte de rebellion de plus pour le jeune Montrose, qui lève la main lui adressant un magnifique doigt d'honneur qu'il n'a pas volé. Il ne lâche pas la main de Marianne, non, plus maintenant, c'était sa fiancé, il ne faudrait pas qu'elle se perde. Il tourne la tête vers elle, entendant les remarques des vieillards choqués avec eux, il s'en fiche, il lui sourit.



Basile parle en basile
Jean Montrose parle en 606752 ft Chrisoph Wlatz
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Basile Montrose

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Basile Montrose
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Elle n'avait absolument pas envie d'y retourner, là-bas. D'être témoin à nouveau de la froideur de ceux qui l'avaient élevée comme leur fille malgré le deuil d'un frère et d'une famille. Marianne leur avait fait confiance, elle s'était toujours sentir invincible à leurs côtés. Et leurs mots doux, leurs belles attentions, leurs épaules offertes et leurs mains tendues, tout ça n'avait fait que renforcer le lien qui s'était tissé entre son oncle, sa tante, et elle. L'intrus. L'orpheline. Elle aurait dû s'en douter que tout ça n'avait été qu'une façade et que l'amour qu'ils lui portaient avait ses limites, contrairement à celui -elle en était certaine- que lui aurait donné ses propres parents. Un "et si" dont elle n'aura tristement jamais la réponse, devant se contenter de chimères et de rêves d'enfant. Car une enfant, voilà ce qu'elle resterait aux yeux de ses tuteurs. Pas assez grande pour prendre ses propres décisions, trop jeune pour avoir le pouvoir de les contredire. Ils l'avaient piégée ni plus ni moins, après des mois à l'avoir mise à mal. Exilée, rejetée par les siens, elle avait tant espéré que ce soir règle tous ses problèmes, qu'ils l'accueillent bras ouverts à nouveau chez elle, qu'ils l'aident enfin à reconstruire ce que des rumeurs aussi atroces que fausses avaient détruit. Sa chambre lui manquait, le tapis dans le couloir principal aussi, recevoir ses cousins et sa cousine le dimanche, prendre le thé dans la véranda, lire dans la bibliothèque, courir dans les escaliers. Marianne rêvait de sa vie d'avant, mais le destin en bon têtu faisait tout pour tirer un trait sur tout passé : que ce soit personnel, professionnel ou amoureux, tout était parti en fumée. Ne restait alors plus que ce que demain serait fait, et le jour d'après, et le jour suivant. Avec la certitude que pour son oncle et sa tante, elle n'avait de valeur qu'en se mariant et disparaissant chez d'autres sorciers, bien obligée de suivre son fiancé, son mari.

Elle avait au moins la chance d'être tombée sur Basile, en qui elle avait confiance malgré tout. Suffisamment du moins pour ne pas avoir peur. Parce que terrifiée elle l'aurait sans doute été si un autre sorcier était arrivé en retard ce soir là. Marianne soupire, le regard encore vissé sur la porte qu'elle n'a pas envie de franchir maintenant qu'ils étaient tous deux... à peu près propres. S'imaginer assise à cette table lui donnait presque la nausée, lui serrait le coeur. Un nouveau rejet, une nouvelle humiliation. Voilà ce qu'elle voyait à la place d'un dîner. Une façon de se débarrasser d'elle à la place d'un mariage. Alors, on y retourne pas. la voix de Basile est si soudaine, et l'esprit de Marianne si perdu dans ses pensées, qu'elle tourne subitement la tête vers le sorcier comme s'il venait de la prendre la main dans le sac, ou d'entendre ses derniers songes. Pouvaient-ils seulement faire ça ? Partir, comme ça ? Les laisser avant même l'entrée, sans autorisation ni politesse ? Marianne avait été élevée strictement et (elle l'avait toujours cru) avec amour. Poser un lapin à leurs parents, même si elle en avait terriblement envie, lui semblait impossible. On s'en va, tout est décidé pour eux, laissons les à leurs projets et nous on les laisse.  Basile avait les bons mots, les lui arrachait presque de la bouche. Après tout, il était à présent sans doute le mieux placer pour comprendre ce que Marianne pouvait ressentir. Ce qui n'était pas arrivé depuis des années, mais les décisions de leurs parents les avaient fatalement mis sur un chemin commun. Dans le même chaudron. Tu crois ? lui demande-t-elle, un brin d'espoir au fond de la gorge et l'envie mordante qu'il lui dise oui. Parce qu'elle y croyait, maintenant, mais manquait de courage pour bafouer des règles qu'elle avait toujours suivi avec entêtement. Qu'est-ce qu'on risque de plus ? Pas grande chose se met-elle à penser. Que pouvaient-ils l'obliger à faire de plus que se marier ? Ils l'avaient déjà mise dehors, elle avait déjà perdu son travail et son coeur, quant à lui, était déjà un mystère trop grand pour elle-même, alors pour eux... Marianne n'avait plus rien à perdre. Littéralement. Parce que Camille ne la trahirait pas, lui. Pimprenelle non plus. Et Basile... elle venait d'y être enchaînée. Les Montrose ne reculeraient pas devant la dotte des Duchannes. Et son oncle et sa tante... n'avaient rien à perdre et tout à y gagner. Etre puni dans notre chambre ? En pleine réflection et sur le point d'accepter, la plaisanterie de Basile la fait doucement sourire, venant étirer ses lèvres que le choc de la nouvelle avait gardé pincées. Dans un soupire elle rit un peu en secouant la tête. Il avait raison. Très bien. Partons. De toute façon, que pourraient-ils faire pour nous en empêcher ? Leur courir après et s'humilier plus encore face au restaurant bondé de sorciers riches et importants ? Sans doute pas. Ils ne leur crieraient pas non plus dessus, et leur silence ne changera pas grande chose à leurs quotidiens respectifs des dernières semaines. Basile s'approche de la porte, non sans attraper sa main que Marianne serre instinctivement sans plus y penser. C'était une évidence, ça l'avait toujours été.

Ils font à peine quelques pas dans la salle en direction de leur table que le père de Basile s'empresse de vouloir les réprimander. Jean Montrose était aussi aimable qu'un chartier. Mais son fils lui coupe la parole, surprenant une nouvelle fois Marianne qui n'avait jamais vu Basile autant se rebeller contre son père : elle l'avait connu si effacé au sénat que la scène avait un certain goût de victoire. Alors elle se contente de lui serrer la main un peu plus fort, un soutien silencieux, tandis qu'il parle pour deux. Père, mère, Madame Duchannes, Monsieur Duchannes, bonne soirée à vous tous, puissiez-vous prendre les meilleurs décisions à notre place, je n'en doute pas. Basile, retire... À nouveau, son père tente d'intervenir mais cette fois c'est Marianne qui le coupe dans son élan, se surprenant elle-même de son insolence. Basile déteignait sur elle. Non. Il a raison et vous en êtes parfaitement conscient. ajoute-t-elle sans appel. Et quelque part, elle apprécie pouvoir lui tenir tête sans craindre la suite. Sa tante s'offusque d'un Marianne !? auquel l'intéressée répond par un sourire satisfait. Et quand elle relève les yeux vers son partenaire de jeu, parce qu'un jeu voilà ce que cela devenait face aux regards éberlués de leurs familles, elle entrevoit une lueur familière qu'elle n'avait pas vu depuis trop longtemps. Alors Marianne lui sourit, complice. Mademoiselle si vous permettez... lui dit-il en lui serrant la main plus fort, signe de départ auquel elle répond en faisant glisser son pouce sur le dos de la sienne. Jean Montrose se lève, attrapant l'attention de Marianne qui se crispe malgré elle d'appréhension. Mais Basile est toujours là, lui tient toujours la main, et à son Prête ? elle s'empresse de répondre Oui... avant que son père ne les atteigne.

Puis les voilà en fuite, comme de prisonniers dont les chaînes viennent de tomber, comme deux amants que le destin voudrait séparer. Autour d'eux les serveurs font tantôt tomber leurs plateaux, tantôt sauvent leurs contenus. Les tables aux côtés desquelles ils passent râlent, s'égosillent que la jeunesse ne sait plus se tenir. Et derrière eux, quand Marianne ne regarde pas Basile, elle peut voir son père marcher d'un pas rapide s'empêchant de courir par bienséance. L'adrénaline lui court les veines, et l'air les poumons. Quand elle voit l'ascenseur Marianne se dit qu'ils n'y arriveront jamais mais Basile ne la lâche pas une seconde et s'efforce de leur donner une chance. Attendez, attendez ! qu'il appelle le portier qui réouvre alors les grilles juste assez pour que le duo s'y faufile d'une telle violence qu'ils en poussent presque l'autre couple plus âgé. Marianne finit sa course contre Basile auquel elle s'est rattrapée à défaut de percuter le mur de l'ascenseur. À bout de souffle, le coeur qui bat à des kilomètres à l'heure, et quand elle toune la tête pour voir où se trouve le père de Basile, le voilà tout près de l'ascenseur. Trop tard pense-t-elle. De son côté le jeune Montrose fait un tout autre choix et offre à son paternel un doigt d'honneur qui arrache presque un cri d'horreur à la vieille femme à côté d'eux. Marianne ne peut empêcher un Basile !? , trop amusée pour être sérieuse, de lui filer d'entre les lèvres, celles-ci d'ailleurs étirées d'une oreille à l'autre. Et quand l'ascenseur entame sa lente descente, la sorcière éclate de rire. Celui-ci venant remplir l'étroit monte-charge. Elle n'a pas lâché la main de Basile, ni se s'est écartée de lui, son autre main encore en appuie sur son épaule. Et elle rit, la voyante, comme elle n'avait pas ri depuis trop longtemps : les dernières semaines avaient été trop dures pour cela, mais celles-ci appartenaient au passé maintenant. Le souffle court, elle ose poser un instant son front sur l'épaule du sorcier pour retrouver ses esprits avant d'enfin s'écarter, la gorge encore remuée d'éclats de rire. C'était complètement fou. glisse-t-elle entre deux rires. Ils vont nous tuer ! s'exclame-t-elle sans réussir à ne pas sourire cependant. À côté d'eux le couple râle, les trouvant trop bruyants, trop proches, trop débraillés. Sans doute trop vivants aussi. Et ils n'auraient pas tort alors, car Marianne ne s'était pas sentie aussi vivante depuis des mois. Que cela soit en compagnie de Basile l'étonnait, mais face à cette soirée plus rien ne pourrait la surprendre. Les plus grandes bizarreries semblaient normales, à commencer par son entente si naturelle avec le sorcier, si spontanée. Complices du même crime et de la même folie, partenaires dans la chute de leurs libertés et jusqu'à ce que la mort ne les sépare. Face à son souffle coupé, Marianne se met à rire quand elle n'arrive pas à parler, remet une mèche de cheveux que la course avait défaite un peu comme le reste de sa coiffure. L'adrénaline encore bien présente, l'ascenseur semble descendre pendant des heures. Heures durant lesquelles Marianne regarde Basile, tantôt du coin de l'oeil, tantôt tout en entier. Un sourire toujours collé sur son visage, elle le redécouvre presque sans doute plus lui-même que jamais. Ça lui fait quelque chose.

Finalement l'ascenseur arrive à bon port, et quand les grilles s'ouvrent ils sortent en premier coupant la route au vieux couple, histoire de les entendre râler une dernière fois au dessus du rire discret de Marianne. Dehors il fait déjà nuit et un peu frais, le mois de mai pas tout à fait été. Sous la Tour Eiffeil la voyante se tord le cou pour voir un second ascenseur descendre. Tu crois que ton père nous a suivi ? demande-t-elle à Basile en tournant la tête vers lui, inquiète mais courageuse. S'il fallait de nouveau le fuir ou l'affronter, l'adrénaline d'enfreindre ainsi tout ce qu'elle avait toujours suivi à la lettre parlerait à sa place. Mais elle n'a pas envie de se disputer, l'humeur trop légère depuis cette course folle, le Montrose ayant réussi à faire disparaître ses doutes, ses questions et ses peurs quant à la suite pour le moment. Marianne et Basile n'étaient plus présent que là, maintenant. Et c'était sans doute ce qui comptait le plus, la clé que Marianne n'avait pas encore. On devrait transplaner ailleurs. Tu as une idée ? Sans doute. Basile était toujours plein de ressources. Elle aurait bien proposé la maison de ses parents en Normandie, ou les appartements de Camille, mais son oncle et sa tante les retrouveraient en un clin d'oeil. Ils auraient pu se séparer aussi, partir l'un et l'autre de leur côté et mettre un terme à cette soirée complètement folle mais Marianne n'y pense même pas. Pas une seconde. Et le second ascenseur arrive presque à bon port, les grilles prêtes à s'ouvrir une fois au sol.




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C'était fou, c'était stupide, et en même temps, Basile se disait que ça devait être la seule conduite à tenir. Frôlé la mort avait changé ses perspectives, il le savait. Il se fichait de défier son père, il se fichait de défier sa mère. Il savait qu'au terme de cette petite rébellion, pour le bien de sa famille - et si Marianne le voulait bien - ils deviendraient mari et femme, pour le meilleure comme pour le pire. Sa famille en avait besoin, Léon, Coraline, Seraphine, et la maison qui était la leur, remplie de souvenir, en avaient besoin. Sa famille, sa fraterie c'était ce qui comptait le plus; Il s'attachait aux gens, plutôt qu'aux pierres. Peut être finirait-il par réaliser, que Marianne faisait partie de ces gens auquel il tenait, véritablement. Il y avait ceux de son sang, puis il y avait les amis, Roland et Oscar, et il y avait Marianne qui avait toujours occupé cette place à part dans son cœur.  S'il avait été capable de se rebeller ce soir, c'était peut être en partie à cause d'elle. Pour faire le mariole, ou simplement parce que sa présence était inspirante, comme elle l'avait toujours été. Les erreurs dans leur histoire, c'était Basile qui les avait commise, toujours.  Un jour serait-il capable de l'admettre ? IL n'en savait rien. Ça serait une preuve de maturité, une preuve de sagesse, ou simplement une preuve d'amour. Peut être, un jour.

C'était surréaliste, le doigt d'honneur. Soudain, Basile se sent comme libéré d'un poids, le poids de toute une vie. C'est une satisfaction qu'il sait éphémère, mais quelle satisfaction ! La surprise de Marianne en est amusante, libératrice elle aussi, puisque complètement naturelle. Quand est-ce que Basile et Marianne avaient été aussi naturel l'un envers l'autre ? Envers eux même ? Il ne saurait dire, mais tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, sa main dans la sienne, sa main sur son épaule, elle s'était empêché de tombé pour se retenir à lui. Son rire cristallin était sincère, ainsi il l'accompagne de bon coeur, couvrant de leurs rires les médisances du vieux couple. 'C'était complètement fou.' Que serait la vie sans un peu de folie ? Songe alors Basile. 'Ils vont nous tuer !' Non, ils n'en feraient rien, ni son père, ni quelqu'un d'autre, pas littéralement du moins. 'Ils ne vont pas nous tuer, leur petit marché a trop d’importance pour eux.' Oui, leur marché était une sorte de vente, et il ne fallait pas endommager la marchandise. Basile allait subir de sérieuses remontrance, sans doute une gifle, voir deux. Les encaisserait-il sans broncher ? Rien n'était moins sur. Monsieur Montrose avait sa face d'ombre, un enfant qui lui résiste n'était pas une option. Peu de monde connaissait cette face du paternel, Basile n'en avait que rarement fait les frais, de cette dureté, mais il était sans doute celui qui dans cette famille avait fait le plus de fois au courroux de leur père. Il avait toujours fait en sorte que Léon reste plus ou moins dans le droit chemin pour ne pas s'attirer ses foudres. Basile tenait à sa famille, il en prenait soin, bien loin de l'image du jeune imbécile qu'il se plaisait à montrer.  'On est sauf, pour l'instant.' Tant qu'on est ensemble dans cet ascenseur, songe-t-il, pour lui. Puis, il y a ce silence à la fois complice et naturel qui en aurait surpris plus d'un, qui aurait surpris Basile s'il avait regardé avec plus d'attention. La course de l'ascenseur lui parait durer une éternité, une éternité où son regard sur perd dans le sien, ou bien sur cette mèche de cheveux rebelle qu'elle replace avec cette douceur qui était la sienne.


Puis c'est la fin de la chute, la fin de cet instant en apesanteur. La fin de ce tête à tête avec un ange.  Le tintement de la petite clochette le faire revenir sur la terre ferme aussi surement que l'ascenseur. Les deux sorciers, les deu fiancés coupent la route du vieux couple sans ménagement, ils s'en fichent ce soir, de la bienséance, de la bonne conduite.  Il suit le regard de Marianne qui lève les yeux vers le second ascenseur qui descend, 'Tu crois que ton père nous a suivi ?'  Basile ne pense pas. Non, il n'était pas ce genre de personne, à agir sur un coup de sang. Il allait ruminer pendant quelques temps, ce soir, toute cette nuit. Il allait jurer à sa mère que c'était la dernière fois que leur fils se comportait ainsi, lui jurer que Basile aurait la correction qu'il méritait. Alors, il hoche négativement la tête, 'Non il n'a pas ce courage.' Non, le courage était une notion qui lui était étrangère. Son père ne connaissait que la manipulation, la fourberie, et les calculs. 'On devrait transplaner ailleurs. Tu as une idée ?' Partout, sauf ici. N'importe où, mais ailleurs. Basile se fichait un peu de savoir où à vrai dire, ça devenait évident que là où elle serait était la meilleure des options. Fallait-il encore qu'il le comprenne qu'il ouvre les yeux.  'N'importe où sauf ici.' Dit-il dans ce qui semblait être un souffle. Ils ne pouvaient rentrer chez eux, Basile pourrait s'en aller trouver sa soeur, Marianne une de ses amies, et leur course folle s'arrêterait là, mais... Non, Marianne lui demandait s'il avait une idée, comme si elle aussi n'avait nullement envie que tout s'arrête maintenant.  Ils étaient deux aveugles, l'un en face de l'autre, incapable de voir la vérité. Ils venaient d'apprendre qu'ils allaient probablement devoir passer le restant de leur vie ensemble, mais, s'ils auraient pu profiter d'une soirée de solitude, ce n'était pas leur choix, ni leur volonté. Porté par l’adrénaline, c'était comme si rien n'était impossible.

Il avait toujours des idées Basile, pas forcément des bonnes. Ils étaient plutôt bien habillés, il pouvaient aller partout. Ou presque. peut être devrait-il ajuster un peu sa chemise. 'Tu me fais confiance ?' demande-t-il à la sorcière, comme s'il avait besoin de connaitre cette réponse pour continuer. C'était une question simple qui pourtant en disait long, lui faisait-elle pleinement confiance ? Il avait besoin de savoir, mais dans un sens, elle n'avait toujours pas lâché sa main, elle ne l'avait pas lâché une seule seconde. Mais quand le tintement la cloche du second ascenseur retenti de nouveau, Basile aperçoit une silhouette familière, 'Oh putain...' Son paternel avait donc plus de courage que prévu. Il n'attend pas une seconde de plus, il n'attend pas la réponse de Marianne, et sans la lâcher ils transplanent. Le sol de la Tour Eiffel se transforme soudainement en pavage des rues du Marais, exactement là où Basile songeait aller. A vrai dire à cette heure-ci, on pouvait aller à mille et un endroits à Paris, mais rien n'était plus interdit pour continuer sur cette folle lancé que les bars les plus clandestins de la ville. 'Mademoiselle, si vous permettez...' dit-il en la voyant un peu grelotter. Il retire sa veste pour la poser sur ces épaules, 'Qui voudrait d'une fiancée malade, non mais franchement...' dit-il, prenant des faux airs outré, il est obligé de lâcher sa main, mais lui offre son bras pour qu'elle s'y accroche pour marcher si elle le souhaitait, ce n'était pas très loin, peut être pourraient-ils prendre le temps de discuter un peu; il parle d'une fiancée malade, mais c'était elle qui avait un fiancé malade.  Basile préférait en rire, il laisse d'ailleurs échapper un petit rire.  'Je connais un bar dans le Marais, un des rares bars sorcier de Paris, le dernier endroit où mon père pourrait chercher.' On ne sait jamais, et il ajoute 'Quitte a continuer sur cette folle lancé, je me laisserais presque tenter par quelques pas de danse si le cœur vous en dit Mademoiselle Duchannes.' Le Mademoiselle n'était en rien ironique, en rien. C'était juste un fait, comme si l'appeler ainsi lui faisait réaliser que bientôt, elle deviendrait Madame Montrose, Marianne Montrose. C'était encore surréaliste pour lui, comme informel. Ça l'était, il n'avait pas fait de demande, elle ne possédait pas de bague.



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La foire aux vanités.

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Aux pieds de la dame de fer, Marianne en a presque le vertige de se tordre ainsi le cou pour voir arriver le second ascenseur. La nuit tombée a plongé Paris dans une lueur bien sombre, si bien que si ça n'était pour les lumières dans le restaurant sorcier, elle ne pourrait vraiment déceler le métal du ciel complètement noir. Quelques lumières éclairent certaines parties de la Tour Eiffel tout de même mais celle-ci se perd surtout dans la nuit. Minuscule à ses pieds, Marianne se sent toute petite soudain, noyée dans l'infrastructure qui les entoure elle et son fiancé. Elle tourne le regard vers lui d'ailleurs, l'inquiétude au fond de la gorge que son père les ait suivi. Après tout, il avait eu l'air si remonté dans le restaurant : pas étonnant quand son fils ainé venait de l'humilier face au gratin sorcier. Retard, course poursuite et doigt d'honneur, Basile avait fait fort ce soir. Mais Marianne était sa complice, parce qu'elle n'avait pas tenté de l'en empêcher : son rire s'était aussitôt élevé dans la cage de l'ascenseur et maintenant la voyante craignait presque que Jean Montrose ne l'ait entendue se moquer aussi ouvertement de lui. Bonne ou mauvaise influence, Basile l'avait poussée à enfreindre toutes les règles qu'elle suivait d'ordinaire. Parce que Marianne s'était toujours sentie redevable envers son oncle et sa tante, l'envie d'exceller pour les rendre fiers, pour les remercier. Le besoin d'être une sorcière parfaite pour leur prouver qu'ils avaient fait le bon choix en la prenant chez eux au lieu de la donner à la famille de sa mère. Et parfaite, Marianne l'avait été jusqu'à il y a peu, jusqu'aux photos et toutes leurs conséquences. Alors à quoi bon tenter d'être ce qu'elle n'était pas ? Qu'avait-elle à perdre ? Et surtout, souhaitait-elle vraiment redevenir cette parfaite sorcière pour faire plaisir à des gens qui de toute évidence se souciaient peu de son avis à elle ? Certainement pas. Elle le réalise aux pieds de la Tour Eiffel, la main de Basile encore et toujours dans la sienne. Libérée d'un poids, les yeux bien ouverts. Il avait fallu qu'il l'entraine dans son sillon de rébellion, qu'elle y goute un peu, pour qu'elle réalise l'évidence d'avoir vécu les mains (et plus encore) liées pour des gens qui ne le méritaient absolument pas. Basile comme élément déclencheur, encore et toujours. Le seul à la faire sortir de sa zone de confort avec une facilité désarmante.

Non il n'a pas ce courage. Marianne lâche un soupire de soulagement dans un demi rire quand Basile lui assure que son père ne les suivrait pas. Elle soupire parce qu'elle n'aura pas à subir de plein fouet ses remontrances, elle rit parce que Basile continue de dénigrer ce père absurde qu'elle ne porte pas non plus dans son coeur. C'était un point commun. Ils en avaient d'autres mais étaient bien trop aveugles pour le remarquer pour le moment. Pour s'en souvenir surtout. Son murmure la surprend presque. N'importe où sauf ici, avait-il dit à peine pour elle et plus pour lui. Au moins, il ne semblait pas vouloir prendre un chemin différent. C'était déjà ça. La sorcière se mise à réfléchir à un endroit sauf, à ce que la nuit pourrait leur apporter pour la suite sans parvenir à trouver un lieu où transplaner. L'adrénaline de leur course lui circule encore dans les veines, l'empêche de réfléchir pleinement tant les idées ricochent mais ne tiennent pas. La seule chose dont elle était sûre, c'était qu'elle voulait rester avec Basile. Une pensée qui la surprend mais qu'elle accepte étrangement bien. Ils aillaient se marier, ce serait bête de retourner à leurs quotidiens si rapidement non ? Et puis tout simplement il la faisait rire, elle avait plus besoin de lui qu'elle ne le savait, sa main sans la sienne lui semblait beaucoup trop vide. Tout était limpide mais Marianne se voilait la face, ou bien refusait-elle simplement d'y jeter un coup d'oeil, à la montagne de sentiments, sous prétexte de vouloir vivre dans le présent ? Tu me fais confiance ? Sa question la prend de court, sortie de nulle part. Elle le regarde un instant, la réponse déjà toute prête. Oui lui aurait-elle dit si elle en avait eu le temps. Et ses lèvres s'arrondissent mais le mot se perd dans le craquement du transplanage. Oui, elle lui faisait confiance. Il lui avait déjà prouvé plusieurs fois qu'elle pouvait compter sur lui, notamment au Sénat. Et même si une petite voix la sommait d'être méfiante après tout le mal qu'il lui avait fait et dit, c'était plus fort qu'elle. Il lui avait trop tendu la main dans des moments où il aurait simplement pu ne penser qu'à lui pour qu'elle hésite ne serait-ce qu'un instant.

Les pieds de la Dame de fer se muent progressivement en rue du Marais. Et Marianne frissonne un brin quand le vent se lève. Elle n'avait pas vraiment prévu de passer la soirée à l'extérieur, n'avait même pas emporté de veste parce qu'elle avait imaginé un tout autre dîner en compagnie de sa famille. Pour autant, elle ne s'éloigne pas de Basile ni ne cherche à récupérer sa main trop confortable dans celle du sorcier. Et elle regarde autour d'eux où ce dernier les a envoyé, ne reconnaissant pas très bien l'endroit. Il lui disait bien quelque chose, mais rien de précis.

Mademoiselle, si vous permettez... Il lui arrache un petit rire amusé quand il prend ses grands airs, même si son coeur se serre aux premiers abords lorsqu'il est le premier à lui lâcher la main. Ça n'est pourtant que pour un court instant, le temps d'enlever sa veste pour la poser délicatement sur ses épaules. L'attention la surprend, l'époque de ce genre de galanterie entre eux était si loin qu'elle ne se souvenait même pas de la dernière fois qu'elle avait porté l'une de ses vestes. Elle reconnait pourtant immédiatement son odeur, comme un vieux réflexe qui surgit, et cesse de grelotter lorsqu'elle se perd dans la veste trop grande. Et lui continue à plaisanter, Qui voudrait d'une fiancée malade, non mais franchement... Marianne n'y résiste pas et laisse échapper un autre rire trop naturel pour être forcé. Merci beaucoup Monsieur, vous êtes bien aimable... qu'elle renchérit en imitant les airs de Basile. Si la forme se veut à la plaisanterie le fond est lui très sincère. Marianne lui sourit avec tendresse, quand l'avait-elle regardé comme ça pour la dernière fois ? Quand avaient-ils été aussi complices ? Et elle attrape son bras sans hésiter, s'y serre sans doute plus que ce que la bienséance voulait. Mais ce soir, ni Basile ni Marianne ne se laissait guider par autre chose que leur coeur, visiblement. Marchant à l'instinct, aux réflexes, à la folie sans doute aussi un peu. Ne venaient-ils pas de s'enfuir d'un des restaurants les plus huppés du monde sorcier après tout ? Je connais un bar dans le Marais, un des rares bars sorcier de Paris, le dernier endroit où mon père pourrait chercher. Doucement, les pièces du puzzle se rapprochent les unes des autres sans pour autant que Marianne ne se rende compte du nouveau piège dans lequel elle se laissait guider -et dans lequel elle entrainait Basile par la même occasion-. Quitte a continuer sur cette folle lancé, je me laisserais presque tenter par quelques pas de danse si le cœur vous en dit Mademoiselle Duchannes. Si le coeur lui en disait ? Marianne adorait danser, ça n'était un secret pour personne. Si l'occasion se présentait elle était bien incapable de la refuser. Si bien que plusieurs photos d'elle l'avaient capturée en train de danser... mais sous un angle peu flatteur pour une sorcière de son rang. Un sourire vient lui barer le visage à nouveau tandis qu'elle lève les yeux vers Basile, l'excitation dans la voix qu'elle ne cherche pas à cacher. Elle n'avait rien à perdre, rien à cacher et ne marchait plus sur des oeufs avec lui : elle avait tourné la page, sur tout ce qu'il s'était passé, afin de pouvoir avancer de son côté. Et si le destin (ou leurs parents) les avait remis sur le même chemin, cela ne voulait pas dire qu'elle était obligée de reprendre là où elle avait décidé de tourner la page. C'était un nouveau chapitre. Un nouveau livre même. Voilà ce qu'elle avait décidé dans l'ascenseur. Bien sûr que oui ! s'empressa-t-elle de répondre spontanément. Je crois qu'on en a besoin, même. qu'elle décida d'exagérer mais ne plaisantant qu'à moitié. N'avait-il pas dit folle lancée ? Un éclair malicieux la frappe soudainement, et elle s'écarte un petit peu de lui sans pour autant lâcher son bras, l'obligeant à s'arrêter au milieu de la rue peu empruntée. Plus petite, elle doit lever les yeux pour croiser son regard, talons ou non. Et elle pose sa main libre sur son épaule, une position qu'elle connaissait bien et qui ne devait sans aucun doute pas être étrangère au Montrose. Parce qu'elle l'invitait à danser. Ici, là, maintenant. Sur les pavés humides d'une rue mal éclairée du Marais sorcier. Me feriez-vous l'honneur Monsieur Montrose ? finit-elle par articuler dans un sourire qui s'entendait même jusque dans le ton qu'elle empruntait malgré l'air qu'elle tentait de se donner avec plus ou moins de succès. Elle n'attend pas vraiment sa réponse, qui serait vu son humeur certainement positive de toute façon, pour entamer quelques pas de danse sur un tempo qu'eux seuls entendaient. Elle rit un peu, par moment, quand leurs chaussures glissent sur les pavés et qu'ils se rattrapent l'un à l'autre de justesse. Sans doute les aurait-on pris pour deux amants un brin éméchés, à se ficher ainsi de ce que les très rares passants de cette rue pouvaient penser. La dernière fois qu'ils avaient dansé ces pas en particulier remontait à Beauxbâtons et son bal annuel. Tous les élèves avaient droits aux même leçons avant l'évènement, tous les sorciers s'en souvenaient. Marianne plus encore, à l'époque déjà pleine d'entrain pour danser à n'importe quelle heure de la journée. Mais le rythme ralentit parce qu'il ne faudrait pas oublier le but que Basile leur avait fixé, ce fameux bar sorcier. Pourtant ils continuent à lentement tourner et Marianne profite de ce moment de répit pour poser sa tête sur l'épaule de Basile, pensive. Leur humeur est peut-être à la folie, il n'en reste pas moins que les voilà fiancés. Qu'ils le veulent ou non, ils finiraient mariés : aucun des deux n'avait vraiment son mot à dire. Basile n'aurait pas besoin de lui faire de demande dans les règles de l'art, ni ne mettrait son genou à terre. Un autre repas-piège suffirait pour que la bague passe des Montrose aux Duchannes et à Marianne. Elle qui s'était toujours dit qu'elle se marierait par amour tombait tout de même de haut, Basile ou non, cela restait un mariage arrangé. Une vente. Un marché. Et comme toutes les sorcières de son âge elle avait aspiré à plus qu'un échange. Sans décrocher sa tête de là où elle l'avait posé, Marianne appelle son fiancé. Basile ? le ton bien moins espiègle, presque avec prudence. Avant d'aller danser, est-ce que tu veux en parler ? Pas besoin de préciser ce qu'elle voulait dire. Dis-moi ce que tu préfères, on peut toujours en parler plus tard. Demain, peut-être. Elle se détestait un peu de tomber dans le sérieux tout à coup. Mais elle avait besoin de savoir sur quel pied danser, littéralement. Je suis désolée, je veux juste ne pas gâcher notre folle lancée... commence-t-elle en imitant les airs de Basile lorsqu'elle reprend ses mots, tentant d'apporter un peu de légèreté à tout ça. De le faire sourire si jamais elle l'avait froissé. avec des réflexions trop sérieuses dans le bar ou après. conclut-elle sans bouger de là où elle s'était naturellement nichée.


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✧ Parchemin envoyé Mar 18 Juin - 23:06 ✧





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Demain, tout serait bien moins simple. Demain, tout serait différent. Demain, il faudrait payer le prix de cette arrogance qui était leur soir. Demain, Basile passerait un sale quart d'heure. Demain, la nouvelle lui tomberait sur la tête comme une mauvaise gueule de bois. Demain était un autre jour.  La vie lui avait appris que demain était bien souvent incertain, parfois utopique, et des fois même une chimère. Il avait appris que l'instant comptait énormément, et que parfois il fallait plutôt agir que de songer aux conséquences. Ce soir ils étaient tous les deux, franchissant des barrières, levant des interdits, combattant l'autorité qui respectivement était la leur. Les choses avaient changé, c'était trop tard - ils n'avaient plus qu'à avancer, à prendre place au sein de ce qui demain serait leur avenir. Leur place, elle était toute trouvé par leurs parents, oncles et tantes. Leurs familles avaient fait ce choix pour eux, un choix de raison - et non un choix du cœur. Que restait-il du cœur dans cette histoire ? Un soupçon, peut être. Une erreur, ce cœur - une erreur dont Basile portait l'entière responsabilité. Ce soir, c'était un interlude, une chance d'être eux même, encore une fois, encore un soir.

La demande d'une danse, c'était si anodin, comme une innocente demande. On aurait presque dit deux adolescents qui avaient fait le mur. Dans un sens, c'était presque ça. Basile n'était pas un fervent danseur, il était juste amateur de fête, et de soirée, préférant l'ivresse de la vie à la solitude d'une soirée dans sa chambre. Il fallait vivre, à mille à l'heure s'il le fait, tant la courte vie qui était la sienne était fragile, frêle. Chaque jour, Basile le vivait comme un surcis. Chaque jour, chaque heure, chaque minutes, chaque seconde - c'était du temps en plus dont il devait profiter. Il ne passerait plus ce temps à regretter, plus jamais. 'Bien sûr que oui !'  répond-t-elle pleine d'enthousiasme quand il propose d'aller danser. 'Je crois qu'on en a besoin, même.' Il n'irait pas jusque là. Peut être pas, mais Basile, il sourit, laissant même échapper un petit rire. Il n'était pas un piètre danseur, il se débrouillait plutôt bien à vrai dire, que cela soit en guinguette ou même pour cette étrange danse venue d'outre Atlantique, ce Charleston que son père prenait pour une danse parfaitement incongrue, et déshonorante. C'était comme si Marianne mettait à l'épreuve ses talents de danseur quand elle se stoppe dans la rue, une main posé sur son épaule. Un rien du tout, un naturel qui leur faisait défaut depuis des années. 'Me feriez-vous l'honneur Monsieur Montrose ?' Il était presque indécent de refuser une telle invitation, alors, il pose une main sur sa taille, et glisse l'autre dans la sienne - en tout bien tout honneur. Les pas de danses qui suivent donnent presque l'impression qu'ils sont sur le fin de soirée, après une ou deux bouteilles de Saint Emilion grand cru. Plusieurs fois, ils se rattrapent, de justesse. C'était une danse surréaliste, qui lentement s'arrêtait, laissant une Marianne  songeuse poser sa tête sur son épaule. 'Basile ?'Demande-t-elle, brisant le silence qui s'était installé. Silence que Basile ne s'était autorisé à briser, refusant de commettre un énième faux pas qui comme toujours risquait de tout foutre en l'air. 'Avant d'aller danser, est-ce que tu veux en parler ?' Il faudrait en parler un jour, pourquoi pas ici et maintenant ?'Dis-moi ce que tu préfères, on peut toujours en parler plus tard. Demain, peut-être. ' Il refusait de vivre dans le regret, encore et encore. 'Je suis désolée, je veux juste ne pas gâcher notre folle lancée... ' Il sourit pourtant, malgré le sérieux quand elle reprend ses mots. Il fallait en parler, il le fallait. Ils avaient besoin de s'échapper tous les deux, mais peut être qu'ils pouvaient laisser un peu de place à l'honnêteté. Si les plans de leur famille se concrétisaient, ils auraient bien d'autre instant pour passer de folle soirée, ils auraient la vie devant eux.  ' avec des réflexions trop sérieuses dans le bar ou après.' Sérieuse, Marianne - certaines choses ne changent jamais.

Le changement, Basile n'avait pas hâte de le voir venir. C'était ça qu'il craignait, ce changement - ce changement dont elle voulait parler. Il n'était pas prêt, on est jamais réellement prêt pour ses choses là. Mais, comme toujours Basile s'en sort avec l'une de ses pirouettes verbales, 'Le sérieux a toujours fait ton charme...' C'était vrai, le sérieux faisait son charme. Elle avait été une dose de sagesse dans sa scolarité de Basile. 'On peut le faire maintenant, évidemment.' Il n'allait pas lui dire non, il n'allait pas lui dire que cette idée le flippait réellement. Non, il n'allait rien dire de tout cela parce qu'il n'était encore que ce jeune con - et que ça n'était pas encore prêt à changer. Il ne voulait pas vivre de regret, mais il n'était pas non plus prêt à dire qu'il avait peur.  Il se cache derrière l'humour, derrière un brin d'arrogance, cette once de sarcasme. 'Qu'est-ce qui te chiffonne ? La couleur de la robe ? Le parfum du gâteau ? La couleur de ma cravate ? Le nombre d'invité ? ' Le dire à voix haute, même sur le ton qu'il avait employé,ça rendait les choses tellement... réelles. C'était ça qui était effrayant. Ca rendait la chose si vraie - ces questions bientôt, ils allaient devoir les aborder, et sans doute que leur famille choisirait pour eux. 'Oublie, ça aussi ils vont le décider.' Il y a moins d'humour, c'était le retour de la fatalité dans ses mots.  Il n'a pas bougé d'un pouce Basile, debout, laissant Marianne appuyé contre son épaule. A vrai dire, il lui semblait qu'il pourrait rester ainsi toute la soirée s'il le fallait. Il y avait ce quelque chose de réconfortant dans cette présence, dans ce contact - ça avait toujours été le cas, même pendant leurs pires moments. 'J'aimerais te dire que rien ne va changer.' Commence-t-il, se mettant plus à découvert qu'il ne l'aurait cru. 'Mais je ne veux pas repartir sur des mensonges.' Un mea-culpa à plein dissimulé, réponse à des années à se voiler la face. Ils ne pouvaient décemment pas commencer ce qui allait être le reste de leur vie à se mentir, à se voiler la face. Ils n'avaient pas le choix face à cette décision qui s'imposait à eux. Mais, ils pourraient le faire ensemble. Ils pouvaient passer le reste de leurs jours à se blâmer pour leur passé, ou bien le passer à essayer de s'apprécier au jour le jour.  'Je crois que si l'avenir parait tout tracé, il nous appartient de faire en sorte qu'il soit à notre image.' Du sérieux, juste une seconde. 'Alors si comme moi tu prefère un gâteau à la myrtille, je suis prêt à aller contre la volonté de mon père.' Le sérieux ne dure jamais bien longtemps, mais sa carapace à lui, l'humour. C'était tellement plus facile que d'être purement sincère, il n'était pas prêt à la laisser lire en lui comme elle le ferait en un livre ouvert. Pas encore.

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Basile Montrose

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Basile Montrose
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Date d'arrivée : 15/11/2018

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