Behind every angry soul is a wounded child that just wanted you to understand who they were.
Dans l'âtre de la cheminée, le feu crépite bruyamment. Son chant est pourtant recouvert par le bruit des vagues en contrebas. Si le mois de décembre s'était bien installé, recouvrant dès son arrivée la France d'un léger voile blanc, Marianne ne pouvait s'empêcher de garder la fenêtre du salon ouverte. Pour la simple et bonne raison que le bruit des vagues se déversant contre la falaise sur laquelle le cottage des Duchannes était installé avait quelque chose d'apaisant. C'était un bruit las, presque nonchalant, qui se répétait dans un rythme auquel Marianne s'était habituée : trois gros fracas, puis cinq plus petits et ainsi de suite. Encore et encore. Une constante qui changeait des bruits de klaxons parisiens parfois stressants, toujours surprenants. Marianne était en normandie. Loin de sa famille et de ses amis, elle avait préféré passer le week-end sur la côte plutôt que de feindre devant ses proches un jour de plus que sa vie ne lui glissait pas d'entre les doigts. Pour cela, elle s'était réfugiée comme toujours dans la maison de vacances de ses parents. Les vrais. Ceux-là même qui avaient perdu la vie en mer. Une drôle de fin pour un couple de sorciers qui avait toujours eu la belle bleue dans leurs coeurs, et si l'élément lui avait arraché ses géniteurs Marianne s'y sentait bien près de lui. C'était une manière d'être plus proche d'eux, tant sentimentalement que physiquement. On avait enterré des cercueils vides après tout. Léandre et Suzanne Duchannes appartenaient éternellement à la mer et l'océan. Aucune visite au Père Lachaise n'avait la même couleur qu'un séjour en haut de ces falaises ou sur la plage plus bas. Ici, la sorcière se sentait loin de tout et proche de ce qui lui était le plus intime. Ses soucis elle les avait laissé à Paris. Basile, Pimprenelle, Benjamin. Tous arpentaient les rues pavées de la capitale tandis qu'elle peinait à ne pas ramener du sable sur le planché quelque peu abîmé par le sel marin. Elle n'avait d'ailleurs jamais touché à la décoration de la maison. Tout était resté intact, tout devait l'être : c'était une bulle, un endroit figé dans le temps qui lui donnait l'impression de disparaître l'espace de quelques jours. Assise dans un fauteuil sous plusieurs vieilles couvertures tricotées par sa mère, Marianne frissonne à peine devant la cheminée alors que le vent iodé soulève les rideaux en lin couleur crème. Albus son chat noir dort aux pieds du feu tandis qu'elle, elle somnole. Un roman entre les mains qui ne la passionne pas plus que ça et une tasse de thé oubliée depuis trop longtemps pour être bue sur la table basse en bois flotté.
L'ennui ne la dérangeait pas plus que ça d'ordinaire, mais le livre qu'elle tenait était pour le coup très mauvais. Son père n'avait pas les même goûts qu'elle en matière de littérature : pour avoir presque terminé de parcourir sa bibliothèque elle en était à présent certaine. L'histoire était plate, et les rebondissements prévisibles des chapitres à l'avance... dans un soupire Marianne claqua le livre clos d'un coup sec. Tant pis. Elle ne le terminerait pas celui-là. La voyante s'étira, aussi las que la mer qui s'agitait en bas quand le hennissement d'un cheval lui parvenu à travers les courants d'air. C'était étrange, si bien qu'elle se leva du fauteuil pour jeter un coup d'oeil par la fenêtre ouverte. Elle n'avait jamais vu de cheval ici auparavant, l'endroit était plutôt difficile d'accès et reculé : les Duchannes avait choisi de s'établir ici car les moldus y étaient peu nombreux. Fronçant des sourcils, intriguée par la présence de l'animal qu'elle devinait sur le bord de la plage, elle se décida à sortir le voir. Elle n'avait rien de mieux à faire après tout. C'était un imprévu plutôt bienvenue, elle qui commençait à trouver le temps long. Marianne enfila alors un manteau bleu marine par dessus sa robe crème aux manches longues et attrapa des bottes en cuir de cornelongue roumain avant de sortir. L'hiver lui mordit les joues, rosissant ces dernières à mesure qu'elle descendait le chemin qui traversait les falaises pour rejoindre la plage en contre bas. Le vent salé toujours présent sur la côte lui fouettait le visage l'obligeant à plisser les yeux le temps de s'y habituer. Une fois sur la plage, les bras croisés sous sa poitrine, Marianne s'avança prudemment vers l'animal qui ne semblait pas effrayé par sa présence bien au contraire. Il la laissa s'approcher et poser sa main sur son chanfrein : ça n'était pas un cheval ordinaire mais un kelpy à en juger par les algues qui constituaient en partie sa crinière. Une créature magique dont elle avait brièvement entendu parler dans un cours à Beauxbâtons sans bien se souvenir pourquoi. Tu t'es perdu ? lui murmura-t-elle bêtement, comme si ce dernier pouvait lui répondre ou encore la comprendre. D'un coup de tête il sembla réclamer d'autres caresses que la sorcière lui donna sans se faire trop prier. Il était très amical, ce kelpy, ce qui arracha à Marianne un sourire avant qu'un sifflement n'attire son attention à l'autre bout de la plage. Une silhouette courrait dans sa direction. De sa main libre, elle essaya d'y voir plus clair en bloquant le soleil pourtant timide de décembre alors que l'homme continuait d'avancer à toute allure jusqu'à ce qu'il ne soit suffisamment près pour qu'elle le reconnaisse. Balzac Chastel ? Le kelpy s'agita, bousculant de son flanc Marianne qui ne quitta pour autant pas du regard le cousin de son supérieur. Que faisait-il là ? Et surtout : que lui voulait-il ?
20 décembre 1927 Marianne parle en ffcc66
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Le kelpy s'agace, bouscule même un peu Marianne qui continue pourtant de fixer Balzac dans l'attente qu'il dise quelque chose. Alors l'animal redouble un peu d'ingéniosité et vient réclamer de nouvelles caresses d'un coup de tête qui se veut... attendrissant ? Ça marche, et Marianne repasse une main distraite sur le chanfrein de la bête sans se douter que ses doigts se perdent dans la crinière d'un véritable démon, assassin des tréfonds marins. Pour elle, il ne s'agit que d'une créature magique et magnifique qui plus est. Car tout ce qui touche à l'océan l'intrigue et l'attire, comme un appel que lui lanceraient ses parents à travers les vagues qui viennent lécher le sable humide, les algues rejetées un peu plus loin par la marée montante ou encore cet animal intriguant. Elle n'en avait jamais vu un de près et ne se souvient que brièvement de photos de ce dernier. Ses souvenirs sont flous, car lointains et venant d'une matière ennuyeuse à ses yeux ils sont même incertains. C'était un animal dangereux se souvient-elle cependant : mais toutes les créatures magiques ne le sont-elles pas ? Il s'était montré si amical avec elle qu'elle n'y croyait presque plus. Alors quand il s'impatiente et tourne autour d'elle, cela lui arrache presque un rire si ce n'est un sourire au moins. Marianne recule. C'est la voix du Chastel qui s'élance au dessus du bruit des vagues, alors que l'animal s'immobilise si ça n'était pour sa queue qui s'agite. Perturbé tout à coup. La sorcière ne comprend ni pourquoi le cousin de Casimir et Basile est là, ni pourquoi elle devrait reculer alors elle se contente de le regarder des questions plein le regard et une main posée dangereusement sur le flanc de l'animal. Pourq- Elle n'a même pas le temps de lui demander de plus amples explications (Un bonjour peut-être ? Ou bien était-ce trop attendre de sa part ? Des questions qu'elle se garde bien de lui soumettre, intimidée) que d'un coup de baguette il l'envoie littéralement balader. Surprise, la voyante pousse un petit cri qui se meurt dès qu'elle retouche douloureusement le sol. Et s'il s'agit de sable cela n'est en rien moins douloureux, bien qu'elle ait eu la chance d'atterrir plus ou moins dans une position assise. Du sable plein le manteau et les mains, elle reste par terre sous le choc d'avoir été mise de côté avec un sort si peu délicat. Sans pour autant être étonnée que cela vienne de Balzac qui avait toujours été une brute à ses yeux. Un animal, presque. De quoi la faire se sentir toute petite dès qu'il visitait son cousin pour une raison quelconque et qu'elle se trouvait dans son bureau. Le Chastel continue sans se soucier d'elle. Immobilus. qu'il lance cette-fois vers l'animal. Celui-ci se fige, sans surprise, tandis qu'il s'en approche pour lui faire enfiler des entraves : est-ce qu'il venait capturer l'équidé marin ? Marianne s'interroge sans pour autant oser le déranger dans ce qui était certainement son travail. Je savais pas que mon cousin employait des gens totalement inconscients. dit-il ensuite d'une voix moqueuse, un sourire aux lèvres qui ne lui est pas vraiment destiné mais qui accompagne bien la pique verbale que Marianne, susceptible, prend à coeur.
Elle n'était pas inconsciente. Et d'ailleurs, ne voyait pas du tout ce que cela pouvait avoir à faire avec elle. Toujours assise par terre, appuyée sur ses mains enfoncées dans le sable, elle secoue celles-ci et les frotte afin de tenter de les essuyer autrement que sur son manteau crème tout aussi sablonneux. Elle a l'impression d'avoir toutes les côtes normandes dans les poches maintenant, et ça l'agace. Je ne savais pas que le Sénateur Chastel avait un cousin si peu délicat. répond-t-elle d'un ton bien plus neutre : elle n'oserait pas être moqueuse avec Balzac. Ce serait danser avec le feu. À la place, elle se contente de souligner son manque de bonnes manières sans animosité pour ne pas nourrir une rage qu'elle sent toujours présente sous sa peau. Elle a beau ne pas être à l'aise en sa présence ça ne l'empêche pas d'avoir sa petite fierté (bafouée d'un coup de baguette un peu trop gratuit à son goût), sans doute trop franche pour son propre bien. D'ailleurs, Marianne se rend soudainement compte qu'elle aurait peut-être mieux fait de se taire et se relève sans rien dire de plus. Balzac était connu pour ses colères noires et ses humeurs imprévisibles : il n'y avait qu'eux sur la plage, pas de Casimir pour lui faire comprendre d'un regard qu'il valait mieux qu'elle sorte et pas d'échappatoire si c'était le cas. Juste les falaises, le sable, la houle... et le kelpy qui sortait doucement de sa torpeur. Qu'est-ce que tu fais là ? Alors qu'elle époussette son manteau, maudissant intérieurement le Chastel de tout le sable qu'elle allait ramener avec elle dans le cottage de ses parents, il la surprend cette-fois d'une question à laquelle elle ne s'attend pas. Pourquoi cela l'intéressait-il ? Marianne sourit un brin nerveuse. Je... Ma famille a une maison ici. explique-t-elle en tournant la tête vers cette dernière au sommet de la falaise pour la lui indiquer. J'y passe le week-end, seule. qu'elle ajoute. Elle n'avait aucune raison de lui mentir et à vrai dire, elle ne se le permettait pas. Balzac l'intimidait alors la sorcière préférait mettre toutes les chances de son côté pour ne pas provoquer chez lui une colère qui lui serait réservée. Sa présence à lui l'intrigue cependant. Tout comme son intérêt pour le kelpy qu'elle venait de rencontrer et qui lui semblait si inoffensif. Pourquoi ? Il y a un problème ? finit-elle par demander, un brin hésitante. Son regard se pose d'abord sur le kelpy pour lequel elle se surprend à s'inquiéter (comment un animal pouvait-il déjà lui être si cher ?) connaissant le métier de Balzac et se doutant qu'il n'avait pas une passion pour les équidés magiques. Puis ses yeux filent sur le sorcier au visage abîmé. Quelque chose qui l'avait surprise au début, quand elle l'avait vu pour la première fois mais qui était devenu une part du personnage aujourd'hui même si depuis sa vision elle ne regardait plus ses bleus de la même manière. Comme lui, qu'elle semblait voir avec des yeux un plus doux, peinés aussi, alors qu'auparavant il n'y avait eu que de la peur... bien qu'il en restait encore beaucoup aujourd'hui. Comment ne pas l'être face à lui. J'imagine que tu es là pour lui. soupira-t-elle en s'avançant vers l'animal sans trop savoir pourquoi. C'était plus fort qu'elle, un besoin d'en être proche qu'elle ne s'expliquait pas tout comme une sympathie bien trop grande pour le peu de temps qu'elle avait passé avec.
20 décembre 1927 Marianne parle en ffcc66 Balzac par en indianred
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✧ Parchemin envoyé Jeu 13 Déc - 0:08 ✧
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✧ Parchemin envoyé Jeu 13 Déc - 22:35 ✧
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Marianne lisait le journal. Très souvent même, parce qu'elle préférait la lecture à l'écoute distraite de la radio dans l'après-midi ou celle endormie du matin. À choisir, elle préférait lire tranquillement le papier autour d'un café et d'un croissant -à son rythme- plutôt qu'être nourrie de force tout un tas d'informations dès le réveil sans possibilité de mettre sur pause ou retourner en arrière à la moindre interrogation. La radio, elle l'écoutait surtout pour la musique. Les informations elle allait les chercher comme son père dans le journal, mais il était vrai que la sorcière avait la fâcheuse tendance à sauter quelques articles lorsqu'il était question de créatures magiques. Ça ne l'intéressait tout simplement pas de savoir qu'en Hongrie un Magyar à pointe avait échappé à la surveillance de dresseurs ou qu'un sorcier en province avait découvert une nouvelle sous-espèce de cheval ailé. Elle s'en portait bien, cependant. Ce n'était pas le genre de nouvelles auxquelles elle prêtait attention où dont elle avait besoin pour son travail. Marianne préférait de loin les colonnes politiques ou sociales du Cri de la grenouille... même si elle aimait coupablement lire les courriers des lecteurs et les potins du monde sorcier français du coin de l'oeil aussi. Alors la remarque de Balzac ne la touche pas, parce qu'elle n'a rien à se reprocher de ce côté là. Tu lis pas le journal ? 4 morts dans les environs rien que dans cette semaine. Ce qui l'intrigue cependant, c'est ce qui suit juste après. J'imagine qu'il y en aurait eu 5 si j'étais arrivé plus tard. Le bourreau parlait d'elle évidemment, et si elle faisait le lien avec le Kelpy Marianne avait du mal à voir comment l'animal pouvait être coupable de quatre morts cette semaine. Surtout celui-ci, qui avait l'air si inoffensif, tant est si bien qu'elle s'en approche malgré le sort plutôt dissuasif que Balzac lui avait lancé, l'envoyant bouler dans le sable plus tôt. Elle aurait dont été la cinquième ? Bah voyons. Marianne avait du mal à le réaliser, peut-être encore sous l'influence de la créature... mais aussi parce que le fait que Balzac Chastel lui ait sans doute sauvé la vie lui semblait improbable. C'était un homme de mort, qui était payé pour tuer et si proportionellement il avait sans doute sauvé plus de vies qu'il n'en avait pris en mettant hors d'état de nuire des créatures dangereuses, le sorcier restait un personnage sombre. Du genre à l'aura qui fait froid dans le dos et à la réputation qui le précède. Si je te dis que je suis là pour toi, tu vas me croire ? dit-il après une mise en scène qui bien que faites avec humour laissait à Marianne un frisson dans l'échine. Il avait beau sourire, c'était rarement avec les yeux et toujours plus ou moins... carnassier. Alors elle aurait bien sourit à sa plaisanterie mais elle n'y arrive pas, l'impression que le moindre faux pas pourrait lui couter cher avec quelqu'un comme lui. Aussi colérique qu'impulsif. Et avec du sang sur les mains. Marianne se contente de regarder l'animal qui a plus son attention que le sorcier finalement, sans oser s'approcher plus qu'à quelques pas de peur que Balzac lui jette un nouveau sort et que cette fois elle ne tombe pas sur ses fesses. Je vais te poser une question. Mais je connais la réponse. Tu n'étais pas attentive aux cours concernant les créatures magiques n'est-ce pas ? Mais la pique est cette fois trop personnelle pour qu'elle ne puisse y répondre, même si Balzac avait vu juste. Je dirais plutôt que ces cours étaient loin d'être intéressants... Sauf si l'on souhaite devenir dresseur ou soigneur, ou je ne sais quoi encore. qu'elle répond en serrant ses bras sous sa poitrine, le vent marin bien plus glacial que celui dans les terres. Parce que plus humide, surtout, soulevant avec lui l'iode et le sel de la mer. Celle-ci s'agite de plus en plus d'ailleurs, ce qui arrache un regard à Marianne vers les vagues seulement pour se rendre compte que le ciel s'était assombri. Un orage était en route.
Eloigne toi de lui. Il y a des monstres qui aiment se montrer charmeurs pour mieux tromper leurs proies. Une proie, en était-elle une ? Marianne fronce des sourcils mais lui obéit sans plus râler : Balzac faisait son travail et même si d'apparence le Kelpy avait l'air peu dangereux, le ministère l'avait envoyé et c'était pour une bonne raison. Quand il s'avance, pour repartir aussi vite qu'il était revenu Balzac marque un arrête près de Marianne qui le regarde pleine d'interrogations. Elle appréhende ce qui pouvait bien se tramer dans son esprit meurtri par ce qu'elle avait compris être des années de violence. Ils dupent les âmes innocentes pour pouvoir les dévorer sans crainte qu'ils fuient. lui glisse-t-il à l'oreille pour jouer avec ses nerfs : il s'amuse et ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Marianne quant à elle est à l'opposé, elle se crispe face à ses paroles aussi lugubres que terrifiantes. Le Kelpy allait la dévorer ? Sérieusement ? Son regard se pose alors sur l'animal qui piégé dans les étrilles magiques n'a pas l'air d'un tueur. Comme quoi les apparences étaient trompeuses et Balzac lui avait vraiment sauvé la mise. Balzac est sur le départ visiblement et Marianne si elle ne bouge pas et le regarde s'éloigner finit par se raviser. Balzac ! Attends. l'appelle-t-elle pour qu'il se retourne seulement. Il lui était venu en aide, après tout. Elle hésite. Merci. finit-elle par dire incertaine. Ça n'était pas tous les jours que l'on avait une raison de remercier un Chastel comme Balzac, et lui ne devait pas l'entendre souvent non plus. Sous ses airs de bête, il restait un sorcier dont le passé (maintenant qu'elle en avait vu une bribe malgré elle) lui faisait plus de peine que de peur même si le présent était une toute autre histoire. Elle tenta un sourire aussi, alors que le vent redoublait d'intensité. Et sur ces mots, elle allait partir aussi. Retrouver la chaleur de sa maison, sans doute refaire du thé vu le temps dehors et fermer la fenêtre du salon qu'elle avait laissé ouverte comme une idiote. Mais son attention se tourne soudainement vers la mer d'où un nouvel hennissement se fait entendre : c'est un second Kelpy qui vient d'en sortir, le poil encore trempé. Vivaient-ils en communauté ? En couple peut-être ? Marianne n'en a aucune idée et aurait véritablement dû être plus attentive aux cours qu'elle avait jugé comme ennuyant à mourir. Maintenant mise en garde sur la créature, son premier réflexe est de s'en éloigner et étonnamment, de se rapprocher de Balzac figure étrange de sécurité sur le moment. Dans le journal ils disaient que c'était l'oeuvre d'un ou deux kelpies ? demande-t-elle mal à l'aise face à ce qui était maintenant à ses yeux un monstre qui dévorait des sorciers et qui avait, en plus, déjà sévi. Par réflexe, elle attrapa sa baguette au cas où mais lança un regard vers Balzac qui était plus à même de régler la situation.
20 décembre 1927 Marianne parle en ffcc66 Balzac par en indianred
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✧ Parchemin envoyé Lun 24 Déc - 18:25 ✧
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✧ Parchemin envoyé Mer 26 Déc - 0:33 ✧
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C'était lui, l'homme de la situation. Marianne était quelqu'un d'indépendant qui n'avait pas attendu le prince charmant pour se construire seule à la force de ses bras. Ce qu'elle avait, elle s'était battue pour l'avoir et pour se faire une place là où on ne l'attendait pas forcément. Alors si la gente masculine ne l'avait jamais laissée de marbre, la sorcière ne s'était pas souvent reposée sur elle. Pour preuve, elle l'avait même plutôt combattue à Beauxbâtons avec les Delta Iota Epsilon. Mais ça ne l'empêchait pas d'être réaliste et terre à terre dans le genre de situation au sein de laquelle elle se trouvait à présent. C'était Balzac qui saurait quoi faire maintenant. Et c'était vers lui qu'elle tourna la tête, baguette en main, pour savoir quelle était la marche à suivre. S'il fallait qu'elle se débrouille seule elle le ferait, peur au creux du ventre ou non, mais avoir un professionnel à ses côtés avait quelque chose de rassurant... sans parvenir à la calmer pour autant. Un coup de tonnerre déchira enfin le ciel, annonçant le début d'un orage qui s'était profilé à une vitesse folle, poussé parle vent marin puissant et dangereux. Les vagues frappaient le sable dans un rythme de plus en plus effréné, le bruit masquant à peine les hennissements nerveux dans deux animaux. Si celui que tenait Balzac était immobile ou presque à cause des entraves, l'autre, était clairement menaçant. Sursautant sous le premier coup de tonnerre Marianne reposa son attention sur le Kelpy sauvage subitement, comme poussée par un instinct étranger à surveiller la bête imprévisible. Tétanisée. Marianne, recule. C'était déjà la deuxième fois qu'il le lui demandait, mais cette fois plus sombrement. Plus sérieusement aussi, et sans user de la force ou de la magie. Marianne s'inquiète, plus que la première fois parce qu'elle sait maintenant que malgré les apparences la créature est dangereuse et que le ton que le sorcier avait emprunté ne lui disait rien qui aille. Pour que Balzac soit si tendu, c'était que l'avantage n'était pas le leur alors elle s'exécute sans un mot et recule lentement de biais pour le rejoindre. Elle est un peu loin cependant, et l'exécution lente éloigne le moment où elle se sentirait enfin en sécurité de la voyante. La pluie finit par s'abattre, et son manteau en laine crème est vite trempé tant l'averse est puissante mais Marianne se concentre avant tout sur se rapprocher de Balzac. Enfin, avant qu'il ne lève le bras vers elle et ne lui fasse comprendre de se figer. Elle n'a pas besoin d'aide pour être aussi stoïque qu'une statue : la terreur qui l'habite à présent crispe et tend ses muscles. Marianne a même le souffle court et le coeur au bord des lèvres. Alors quand le kelpy finit par charger vers elle, elle reste bloquée complètement prise de court : elle ne crie même pas quand Balzac la pousse violemment sur le côté. Ça n'est vraiment qu'à ce moment là que Marianne revient à elle et que la peur se dissipe juste assez pour lui permettre de bouger. Quand elle se relève, Balzac est en train d'être tiré vers la mer par l'épaule. Une vision d'horreur qui la fait pâlir, lui donnerait presque un vertige s'il n'y a pas ce réflexe stupide mais humain de courir après l'animal et le sorcier. Balzac ! qu'elle crie enfin en le poursuivant trop tard. Elle a bien sa baguette mais ne sait pas quoi lancer comme sort sans blesser plus encore le Chastel. Il y a bien un Non ! qui lui échappe, désemparée quand il arrive enfin à hauteur de l'eau. Non, non, non, non. Ça n'était pas possible, ça ne pouvait pas se passer comme ça. Dans l'urgence, elle tente un incarcerem sans succès car l'animal avance quand même et les liens se défont dans la houle et l'imobilis qu'elle jette après n'a aucun effet sur la créature. Balzac continue de disparaître et Marianne continue d'avancer. Elle part même dans l'eau malgré les vagues, malgré la pluie, bousillant sans doute ses chaussures et ses vêtements, frigorifiée et mordue par l'eau marine. Balzac !? qu'elle l'appelle, quand elle ne le voit plus. Il est parti. Sans doute déjà mort.
Et elle reste plantée là. Bousculé par la houle, à faire un pas en avant, un pas en arrière. Les lèvres déjà un peu bleue et les jambes qu'elle ne sent presque plus. Elle tremble de tout son être, mais perdue, ne bouge pas. Balzac n'était plus là. Est-ce qu'il était mort ? Est-ce qu'il se battait quelque part dans la gorge de l'océan ? Y'a plus que le bruit des vagues, de la pluie contre le sable et du tonnerre là-haut qui gronde. Elle, elle reste silencieuse. Bouche bée. Profondément choquée surtout parce qu'il vient de se passer. Elle n'a aucune idée sur la suite des choses. Le vent lui frappe le visage, le ciel s'illumine d'éclairs et la houle se fait de plus en plus violente si bien qu'elle manque de tomber ce qui la pousse à repartir vers la plage. Déboussolée. Simplement sous le choc. Ses mains sont autant crispées que tremblantes, notamment autour de sa baguette. Balzac Chastel était mort. Elle en était presque certaine. Il ne pouvait pas en être autrement, il l'avait dit lui même : les kelpies traînaient leurs proies sous l'eau et les dévoraient. C'est quand elle arrive enfin sur le sable que son coeur fait un bond. Il était là. Merde alors. Balzac ! qu'elle crie à nouveau le soulagement dans la voix en peinant à sortir de l'eau sans tomber, puis en courant vers là où il s'était visiblement échoué. Marianne est au moins aussi trempée que lui, qui vient d'être recraché par la mer. Elle tombe à genoux, gelée, près de lui sans savoir quoi faire à son échelle. Est-ce que ça va ?! demande-t-elle paniquée en voyant le tissu de son manteau et de sa chemise déchiré là où la bête l'avait mordu. Du sang s'en écoule, et elle devine la chaire entre les bouts de tissu arrachés. C'était une question stupide, parce que la réponse était évidente, mais elle ne peut s'empêcher de la lui demander dans l'urgence. Trop inquiète pour garder ça pour elle. La situation était invraisemblable tout comme sa vie depuis quelques temps. Là voilà à genoux près de Balzac Chastel, le cousin de son patron et de Basile, qui vient de lui sauver la vie en risquant la sienne. C'était complètement fou. Et ça la consolidait quelque part dans les doutes qu'elle avait quant à Balzac depuis sa vision, lui qu'elle avait toujours imaginé dangereux, méchant, mauvais. Elle lui devait sans doute littéralement la vie aujourd'hui. Alors elle veut faire quelque chose. Il faut que tu te lèves, l'orage déchaîne de plus en plus la mer... qu'elle lui dit en se relevant elle-même. Elle lui tend la main, tout en se doutant qu'il ne l'attrapera pas mais l'attention était là. Il fallait s'éloigner du bord de mer avant que le courant ne les emporte vers visiblement ce qui était devenu un terrain de jeu pour kelpies perdus. Je dois avoir des choses pour ton épaule en haut... Si tu veux. Elle pouvait au moins faire ça pour lui. Marianne en oubliait presque la présence du premier kelpy plus loin sur le sable, son attention était de toute façon trop tournée vers Balzac pour s'intéresser à autre chose. Il avait eu de la chance : mais elle n'oubliait pas qu'il avait manqué de mourir pour, ou à cause, d'elle d'abord.
20 décembre 1927 Marianne parle en ffcc66 Balzac par en indianred Sa robe : ici. Son manteau : ici.
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