Careful, she's one of those who only drill holes under your boat to get it leaking.
Marianne était chez elle, ce qui s'était montré presque rare depuis un certain temps. Sa vie avait pris un tournant auquel elle ne s'était pas attendu et celui-ci n'était pas tout à fait plaisant. Bien sûr, certains côtés l'avaient agréablement surprise ne serait-ce que pour sa relation avec Basile qui était passée d'un néant vaporeux à... quelque chose de tout aussi flou mais au moins à quelque chose qui n'était pas rien. Le reste était du domaine du chaos. Pimprenelle qu'elle avait vu mourir, Benjamin qui la faisait chanter sans aucun scrupule, le travail toujours plus prenant et sa propre fin qu'elle avait évité grâce à Balzac. Il n'y avait que le bal de Noël pour lui garder la tête hors de l'eau, ça et ses ami(e)s qui ne cessaient de la surprendre de par leur présence et leur bienveillance. Plus que jamais Pimprenelle prenait une place importante dans sa vie, ce qui était une très bonne chose aux yeux de la Duchannes. Elle l'aimait beaucoup, et la voir s'ouvrir un peu plus à elle avait quelque chose de satisfaisant parce que la Deveraux n'était absolument pas du genre à s'épandre en sentiments ou déclarations. Alors qu'elle la choisisse elle pour se confier, ou qu'elle accepte (bon sang quelle victoire !) de venir au bal pour elle était plus qu'excitant. Marianne déjà impatiente de participer au bal avait encore plus de mal à attendre la soirée. Olympe y serait aussi, et elle ne pouvait que trépigner d'impatience que de danser à son bras comme elles le faisaient toujours malgré les regards réprobateurs qui en grandissant s'étaient multipliés : c'était mignon de voir la princesse et sa meilleure amie imiter les adultes au milieu de la piste de danse, ça l'était moins de voir deux jeunes filles danser bras dessus bras dessous aujourd'hui. Mais Marianne se fichait bien des froncements de sourcils, ce qui lui importait c'était s'amuser avec sa moitié. Rien de plus. Et peut-être croiser d'autres personnes, pour d'autres raisons, dont elle se gardait bien de partager même à elle-même. Elle était perdue sur bien des niveaux.
C'était pourtant une autre amie que Marianne attendait à la fenêtre de sa chambre cette après-midi là. Une sorcière à la chevelure aussi rousse que les lunes d'été qui l'avaient toujours fascinée : Tiphanie Delacour. Un brin plus jeune qu'elle, elles s'étaient rencontrées par le biais de Beauxbâtons, mais s'étaient vraiment rapprochées et parce que les Montrose avaient pris une place importante dans leurs vies respectives à ce moment là (Bénédicte pour Tiphanie, Basile pour Marianne) et parce que Tiphanie avait intégré la sororité secrète que Marianne et Olympe avaient créé à l'Académie. En voyant la sorcière avancer dans l'allée de l'hotel particulier, Marianne descendit les escaliers de la maison deux par deux non sans être réprimandée par les tableaux de ses ancêtres. Une jeune sorcière de votre âge ne devrait pas courir dans les escaliers Marianne ! la sermonna son arrière-grande-tante. Bien malgré elle, ses parents n'avaient pas de tableau à leur effigie, ce qu'elle avait toujours profondément regretté. Mais la voyante n'écoute pas son aïeule et continue sa descente jusqu'à la porte d'entrée qui s'ouvre, tirée par un elfe de maison qui accueille son amie. Elle avait invité Tiphanie pour le thé, parce que cela faisait bien des semaines qu'elle ne l'avait pas vu et qu'il était temps de rattraper le temps perdu. Une fois en bas de l'escalier, Marianne s'approche plus calmement de la rousse un sourire bienveillant aux lèvres. Comment vas-tu ? lui demande-t-elle en lui faisant la bise brièvement. Ça fait tellement longtemps, j'ai l'impression qu'on ne s'est pas vues depuis des années. rit-elle un peu d'abord tandis qu'on s'occupe de prendre son manteau à l'invitée de la journée. J'ai demandé à ce qu'on nous installe dans la verrière... Marianne attrapa le bras de la sorcière pour l'y guider, bien que Tiphanie connaissait déjà bien la maison pour être venue plusieurs fois. La verrière était pleine de plantes diverses, autant décoratives que plantées par Marianne pour ses potions les plus sensibles. Les viornes de ma tante ont fleuri, j'espère que tu aimes l'odeur de la vanille. mais Marianne ne se faisait pas de soucis, c'était une odeur généralement appréciée.
10 décembre 1927 Marianne parle en ffcc66
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Elle l'aimait beaucoup Tiphanie. Parce qu'elle avait toujours été d'une gentillesse et d'une bienveillance à en faire pâlir même Marianne. Du moins, avec elle. C'était une amie de longue date maintenant, parce que leur rencontre datait de leurs débuts à Beauxbâtons et que l'Académie semblait si loin à présent. Plus que jamais. Tiphanie, elle avait l'élégance des grands. Un port de tête altier que Marianne lui enviait parfois, si élancée, si grande quand Marianne se faisait tout en finesse et n'avait jamais su dépasser le mètre soixante. La Delacour était une jolie femme qui ne pouvait pas passer inaperçue : toujours bien apprêtée, la voyante se disait que même sans artifices il serait difficile d'ignorer sa chevelure rousse et sa carnation de porcelaine. Elle avait le sang noble, et ça se voyait à des kilomètres. Mais Marianne n'en avait jamais fait tout un plat, parce que sa famille avait toujours été habituée à fréquenter la haute sans vraiment en faire partie. Bourgeois à la richesse en constante évolution, à la réputation qui les précédait, elle n'avait rien à envier aux nobles. Pas même à sa moitié, à sa meilleure amie Olympe Saint-Clair sans qui la vie serait bien maussade elle devait bien l'avouer. Malgré tout, Tiphanie l'impressionnait toujours, comme les belles sorcières à la présence charmeuse et charmante. Dans un sourire, elle attrapa le manteau que la rouquine lui donna et le fit passer à un elfe de maison sans plus de cérémonie. Le petit être disparu dans un claquement ranger la fourrure dans le vestiaire des invités comme il en était coutume. À merveille... Toi ? lui avait-elle demandé. Et Marianne avait sourit silencieusement d'abord. Ce serait mentir de dire qu'elle allait également on ne peut plus mieux. Parce que ça n'était pas vrai. Bien sûr, elle remontait doucement la pente mais sans parvenir à se confier à ses amies les plus proches elle faisait l'ascension seule ce qui s'avérait être plus compliqué qu'elle ne l'avait pensé. Alors la sorcière se contente d'un bref Très bien. qui bien que faux, passe naturellement pour vrai. Qui avait déjà répondu à cette question par la négative ? Ça ne se faisait pas. On était triste en privé, jamais devant un invité. C'est vrai, on a tellement de choses à se raconter ! Marianne joint son rire au sien, en passant son bras autour de celui de Tiphanie. C'était bien vrai. À la fois tout et rien, parce que si elle aimait beaucoup son amie elles n'étaient pas assez proches pour que la brune se confie comme elle l'aurait fait avec Pimprenelle ou Olympe. C'était une amitié trop superficielle, Tiphanie, elle passait toujours de bons moment avec elle, mais elles n'abordaient jamais les sujets qui fâchaient. Elles restaient dans le correct, l'agréable, le superficiel, sans que ça ne l'empêcher de beaucoup l'apprécier.
Une fois dans la verrière, Marianne lâche son bras pour aller fermer une fenêtre restée ouverte. Sans doute un de ses cousins qui n'avait pas supporté l'odeur de vanille et elle pariait sur le plus âgé, Amaël, qui avait tendance à n'apprécier qu'une poignée de choses dans cette pièce. Pourtant, il continuait d'y venir, ce qui avait toujours été un mystère pour Marianne. Elle, elle n'aimait pas le petit salon du deuxième étage et n'y mettait jamais les pieds, la couleur rouge des murs l'agressait. En se retournant vers son amie, elle l'entendit s'extasier sur la verrière. C'est tout simplement enchanteur, Marianne. Chaque fois où je me risque à croire que ta demeure ne peux pas devenir plus sublime, tu me prouves le contraire. Elle en rit un peu gênée, Marianne, en venant chercher son pendentif nerveusement. Les compliments lui faisaient toujours plaisir, comme tout le monde, mais en donner était plus facile qu'en recevoir. Alors elle soupire en levant les yeux en l'air délicatement, un sourire en coin. Oh, tu exagères... trouve-t-elle à dire. D'un coup de mains, elle vient lisser le tissu de sa robe jaune méticuleusement brodée que sa tante lui avait ramené du Paradise sans surprise. Si elle avait ses propres placards dans sa chambre à l'étage, Marianne considérait presque les galeries sorcières comme une seconde penderie. Mais si tu croises ma tante, tu pourras le lui dire ça lui fera plaisir. C'est elle qui a le maître mot ici. Hariette aimait les fleurs, et la verrière était son domaine, sa pièce favorite, son jardin pas si secret. Alors sans doute serait-elle ravie de savoir qu'une Delacour trouvait ses talents parfaitement sublimes. Marianne finit par rejoindre le petit salon de jardin en fer forgé blanc qui trône au milieu de la pièce. Elle y avait fait préparer le nécessaire pour le thé, et avait demandé à ce qu'on chauffe la pièce ce que les elfes de maison avaient fait d'un claquement de doigts. Sans magie, l'hiver la verrière serait accessible mais en manteau... Être sorcière avait de très bons côtés. En s'asseyant en face de Tiphanie, Marianne lui offrit un sourire dont elle n'était jamais avare, de nature sociable et lumineuse. Elle avait eu du mal à le faire ces derniers jours, avait du se forcer de nombreuses fois, mais finalement la sorcière s'était rendue compte que passer du temps avec ses amies lui faisait beaucoup de bien. Et que dans ces cas là, sourire n'était pas vraiment une tare. Oh justement ! Curieuse, la sorcière ne pu s'empêcher de se redresser un peu pour admirer le petit paquet qu'elle reconnu à la minute où il fut poser sur la table. Il venait de la pâtisserie De l'autre côté du miroir. Sa préférée. Camille Hermé était un magicien, en plus d'être un sorcier. Son sourire s'élargit, allumant dans son regard une lueur gourmande et excitée. Tu n'aurais pas du ! qu'elle s'exclame sans pour autant refuser le cadeau. Bien évidemment. Marianne malgré sa petite taille aimait manger et était une grande gourmande. Elle l'attrape en se pinçant les lèvres d'un sourire presque gêné mais véritablement touché. Merci beaucoup.... Puis, en découvrant les macarons à l'intérieur elle ne peut s'empêcher d'inspirer de surprise. Heureuse comme tout. En plus tu as pris mes préférés ! C'est peut-être toi la voyante en fait... plaisanta-t-elle. D'un coup de baguette elle fit léviter les macarons sur un porte gâteau doré bien heureusement encore vide, tandis que le service à thé ensorcelé s'occupait déjà de servir doucement deux tasses aux sorcières, le sucrier patientant calmement que ce soit son tour. Si je pouvais avoir Camille Hermé dans les cuisines tous les jours, je ne sortirais plus de chez moi je crois. qu'elle rigole encore. Marianne était une grande habituée de ce salon de thé, qui faisait partie de son top trois notamment avec le Café Célestin et un salon de thé anglais dans le deuxième arrondissement. Prends-en un, n'hésite pas. ajouta-t-elle en en prenant un pour elle-même, croquant dedans. Il était à la rose... mais il y avait un arrière goût de.... de violette peut-être ? Fermant les yeux pour mieux profiter du micro-instant, elle lâche un soupire satisfait. Excellent. commenta-t-elle en posant le reste du macaron dans une petite assiette avant de rajouter, changeant de sujet même si elle pourrait en parler des heures. Alors dis moi, à part livrer les meilleurs macarons de Paris, que se passe-t-il dans la vie de Tiphanie Delacour ? demanda-t-elle dans un sourire malicieux, avant de souffler sur son thé et d'en prendre une petit gorgée, réellement intéressée par ce que la rousse avait à dire. Ça n'était pas tous les jours qu'elle passait du temps en tête à tête avec elle après tout. Alors Tiphanie avait toute son attention.
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✧ Parchemin envoyé Jeu 3 Jan - 16:59 ✧
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✧ Parchemin envoyé Ven 4 Jan - 19:29 ✧
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Voir Pimprenelle quelques jours plus tôt lui avait fait du bien. Plus qu'elle ne l'aurait pensé, tout comme acheter sa robe lui avait fait du baume au coeur. C'était bête, ce qu'un bout de tissu pouvait faire à l'esprit. Ce qu'acheter un peu de brillant pouvait soulager son coeur lourd. Mais il était loin d'être réparé encore. Marianne se demandait même si ça lui ferait toujours autant mal ou si avec le temps elle parviendrait à se relever de la claque que Basile lui avait mise l'autre soir. Elle pouvait compter cependant sur ce genre de distraction pour éviter de trop y penser. Plus elle repoussait les mots de Basile dans son esprit, mieux elle se portait. Marianne se roulait dans le déni pour faire face aux journées qui s'enchaînaient sans que rien ne change : lui en face, comme un mur, présent mais pas vraiment là en même temps. Elle triste, éteinte, ses sourires à moitié faux et jamais totalement vrais. Mais la chute avait été rude ce soir là, à trop s'ouvrir elle avait pris le coup en plein coeur là où elle avait baissé sa garde. Y'avait rien eu pour la préserver, parce qu'elle s'était ouverte dans l'espoir qu'il ne se renferme pas sur lui. Elle s'était trompée, comme toujours. Ça lui apprendra. Marianne avait pris le coup en silence, s'était volatilisé le matin aux aurores et l'avait laissé se réveiller dans les archives avec pour seule trace de sa présence le foulard jaune qu'il ne lui avait toujours pas rendu depuis. En même temps, ce serait lui adresser la parole et ne plus ignorer sa présence : Basile était trop fier pour faire marche arrière et elle était trop blessée pour oser faire un pas en avant à nouveau. Piégés mutuellement.
Mais elle a de la chance Marianne de ne pas être seule. Pas totalement. Elle n'en a parlé à personne (incapable de trouver la force de le faire) mais elle ne s'est pas privée pour tenter de se panser l'âme auprès de ses amis l'air de rien. Comme là, avec Tiphanie. Ça aurait été trop simple de ne pas la voir et de se terrer en Normandie, ce qu'elle ferait ensuite tout le reste de décembre. Elle se délecte de sa présence, toujours agréable, toujours soignée. On passait rarement un mauvais moment avec Tiphanie. J'ai mes sources. Marianne sourit à sa plaisanterie en prenant une gorgée de thé. C'est vrai que la rouquine avait un réseau incroyable entre sa famille et le sénat. Il te ferait un bon parti. Oh comment ce serait romantique que notre jolie Marianne soit celle qui ravive les flammes du coeur d'Hermé. Ça doit faire quoi, une vingtaine d'année qu'il est veuf. Je lui glisserais un mot pour toi, la prochaine fois. La voyante repose sa tasse délicatement, mais elle a les joues qui rosissent un peu : sans doute trahissent-elles la petite larme que vient de pleurer son coeur en dedans. Un bon parti. Le coeur d'un homme, d'un autre homme. Ça lui fait penser à Basile, malheureusement, et ça la gêne d'être imaginée au bras d'un sorcier si âgé (et veuf) autant que ça lui assombrit le regard de voir le visage du Montrose se dessiner dans son esprit. Oh non ! Surtout pas ! qu'elle vient lui répondre un brin urgente. Elle ne voudrait pas qu'on se fasse des idées, même pour rire. Il pourrait être mon père, arrête... souffle-t-elle en haussant les sourcils d'exagération, le regard qui se perd sur les fleurs à côté d'elles. Tout ce qui m'intéresse ce sont ses pâtisseries. finit-elle par conclure dans un sourire avant qu'elle ne vienne enfourner le reste du macaron tout entier dans sa bouche comme pour imager sa passion pour les délices de Camille. Elle rit un peu, manque de s'étouffer en le faisant avant de rire d'elle-même plus fort après avoir avalé le malheureux macaron qui avait failli se coincer dans sa gorge. Qu'elle pouvait se montrer maladroite. Son rire se tasse tout seul quand Tiphanie reprend le fil de la discussion et répond à sa question. Marianne reprend son sérieux pour l'écouter, consciencieuse, elle est du genre à toujours donner toute son attention à ses amis. Oh tellement de choses ! Le travail tu sais, j'irais en Russie le mois prochain, puis en Égypte. Les yeux de Marianne retrouvent de leur brillant face à l'emploi du temps de Tiphanie qui la fait rêver. Elle qui aime voyager chaque été depuis quelques années, elle est un peu jalouse. La sorcière a de la chance, qu'elle se dit, de pouvoir voir tant de choses différentes quand elle, elle était condamnée à n'avoir comme vue que la silhouette de Basile derrière ses dossiers. Quelle chance... qu'elle rêvasse presque, avant de se taire pour laisser à Tiphanie le loisir de continuer. Puis y'a le bal qui arrive à grand pas. Je sais même pas si j'irais. Peut-être avec Oscar. Tu y vas toi ? Ah, le bal ! Oui, le bal ! Marianne se redresse, toute guillerette cette fois quand le sujet tourne autour de l'évènement qu'elle attendait presque religieusement. Surtout maintenant que sa tenue était déjà complète grâce à l'aide de Pimprenelle et de sa tante Hariette. Oh oui ! qu'elle s'exclame, tout sourire. J'ai tellement hâte d'y aller. C'est un secret, mais Pimprenelle m'accompagne. Elle n'a pas vraiment le droit, mais bon, qui respecte tout à fait les interdictions de ses parents hein ? qu'elle rigole en attrapant sa tasse pour siroter un peu son thé encore une fois. Il était parfumé comme elle l'aimait. Le sucrier commença à s'approcher d'elle et Marianne leva simplement un doigt stricte vers lui pour l'arrêter dans son mouvement. Il sembla râler mais retourna près de la théière. Ce sucrier avait vraiment son caractère... J'ai même déjà trouvé ma robe, elle est vert d'eau avec des brodures argentées comme mon masque. Enfin c'est Pimprenelle qui l'a trouvé pour moi à vrai dire. Et j'ai trouvé la sienne. Marianne ne s'arrête plus, trop heureuse de pouvoir parler du bal, avant de reconduire la conversation vers Tiphanie de peur de trop parler d'elle-même. Tu devrais venir ! Mais tu vas vraiment y aller avec Oscar ? qu'elle dit un peu déçue pour elle. Tiphanie méritait d'être accompagnée d'un bel homme, pas de son cousin qui sans doute aurait déjà jeté son dévolu sur Olympe... Elle ne l'aimait pas vraiment cet Oscar. C'est dommage, non, tu trouves pas ? Je suis sûre que d'ici le bal tu auras au moins trente propositions. Une sorcière aussi jolie que toi... Elle était trop belle pour être vraiment toute seule, aux yeux de Marianne.
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✧ Parchemin envoyé Mer 9 Jan - 18:16 ✧
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✧ Parchemin envoyé Sam 19 Jan - 1:36 ✧
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Elle est gentille Tiphanie. Elle est belle. Elle est ambitieuse. Elle a tout pour plaire. Marianne, même si la rousse était plus jeune qu'elle, n'avait de cesse de l'envier et de l'admirer. Tout semblait lui sourire dans la vie, professionnellement comme personnellement. Bien sûr, il lui manquait un fiancé mais elle avait la chance, sans doute, d'avoir des parents qui ne la vendraient pas au premier venu. Marianne, elle n'avait pas de parents. Son oncle et sa tante étaient cependant plus laxistes à ce sujet que d'autres familles bourgeoises et les enfants Duchannes étaient surtout célibataires ou dans des situations compliquées. Alors elle avait le temps, plus ou moins, de trouver quelqu'un à aimer : le problème, c'est qu'elle ne savait plus comment faire. Qu'elle avait un peu oublié, à trop se protéger pour ne pas souffrir comme elle l'avait fait après Basile elle avait fini par rester seule tout simplement. Marianne avait fui ses prétendants sans jamais vraiment comprendre pourquoi, toujours en se détestant un peu. Exactement comme cette nuit au sénat où elle avait fui Basile. Maintenant, elle s'en mordait les doigts. Pas exactement de l'avoir fui, mais des conséquences de sa fragilité, de sa frayeur, de son incapacité à lâcher prise. À se lancer, comme ça, dans l'inconnu. Que ça lui arrive à elle ne l'étonnait pas : elle connaissait ses propres défauts (démons) mieux que personne. Mais que Tiphanie ne trouve pas l'amour lui semblait impossible. Elle était trop... Tiphanie pour manquer le coche elle aussi. Ça n'arrivait qu'aux Marianne ça. Pas aux Tiphanie.
Vous êtes mignonne. Tu me la monteras, dis ? Et comment lui dire non alors ? Quand elle pose sa main sur la sienne, avec toute la tendresse d'une amie, qu'elle lui sourit et s'intéresse. Bien évidemment qu'elle la lui montrera, elle l'avait même dans sa chambre à l'instant présent, prête à être déballée pour le grand jour. Marianne lui sourit également, un brin gênée que sa relation avec Pimprenelle soit qualifiée de "mignonne". Si seulement son amie le savait, elle grimacerait d'effroi sans doute ou de dégoût. Pimprenelle et mignonne dans la même phrase, ça n'avait pas de sens. Aussi jolie soit-elle. Pimprenelle, elle était impressionnante. Pas mignonne. Bien sûr ! qu'elle est heureuse de lui répondre, avant de tourner la tête vers la porte d'entrée de la verrière. Grizelda ? qu'elle appelle, sans avoir à crier. Les elfes de maison entendaient tout : c'était sans doute la raison pour laquelle très peu d'entre eux étaient affranchis dans les granes familles. Ils en savaient surement trop. L'elfe apparait dans un craquement sonore. Oui Mademoiselle Marianne ? qu'elle lui répond l'air de rien d'une voix nasillarde et aiguë. Ramène-moi la robe que j'ai rapporté du Paradise. La vert d'eau et argenté. lui demande-t-elle poliment mais sans plus. À cette époque les elfes de maison n'étaient pas vraiment... intéressants. Très bien Mademoiselle. Tout de suite. Et tout aussi rapidement que l'elfe était apparu, elle disparait dans le même bruit familier. Marianne repose alors son attention sur son amie qui a l'air de se languir de trouver chaussure à son pied. Je sais bien, mais les offres sont... Plus ou moins intéressantes. Elle a donc reçu des offres qu'elle lui avoue à demi-mots. Curieuse comme toujours Marianne aimerait savoir de qui, mais elle n'ose pas le lui demander frontalement : c'était un peu intrusif comme question, et elles n'étaient pas aussi proches que Pimprenelle ou Olympe avec qui elle se fichait des conventions sociales. Tiphanie... c'était différent. Leur amitié n'était pas aussi profonde, ou importante, bien que toujours très agréable il y avait toujours cette espèce de distance. Comme si mutuellement les deux jeunes sorcières seraient incapables de se raconter leurs plus terribles secrets. Ce qui, en soit, était le cas de beaucoup de personnes. Marianne n'avait d'ailleurs toujours pas raconté à ses deux plus proches amies ce qu'il s'était passé au sénat. T'a une idée de qui je pourrais inviter ? La question la surprend, et la prend de court. Si bien que, alors qu'elle s'était penché sur sa tasse de thé, Marianne repose celle-ci pourtant si proche d'en boire une gorgée. Elle lève les yeux au-delà du visage de Tiphanie, perdant son regard dans les fleurs de sa Tante faisait mine de réfléchir. Hm, bonne question. qu'elle concède, avant de retourner son regard vers Tiphanie. Je ne sais pas... Tu sais, je ne connais pas tous les meilleurs partis de France. Pas comme toi s'empêche-t-elle de rajouter. Tiphanie, de par sa famille et son métier, devait briller parmi les plus grands sans aucun doute. Mais si tu veux... Y'a un petit sourire qui nait sur ses lèvres, une lueur espiègle qui s'allume dans son regard. Je peux essayer de le prédire ? Ce sera forcément sujet à changement, parce que c'est le futur, mais comme c'est relativement proche je devrais pouvoir voir quelque chose. Peut-être pas ton cavalier, mais ta robe par exemple. Enfin, tu m'as comprise. Lorsqu'il est sujet de son don, Marianne a tendance à s'emballer quand elle en parle. Pas spécialement parce qu'elle l'apprécie, mais parce qu'il est si spécial et complexe que même ses plus proches amis en avaient des perceptions différentes et biaisées. Il fallait être voyant pour véritablement comprendre le fonctionnement de cette malédiction, pour en voir les limites, les avantages mais aussi les dangers. Et elle qui n'apprécie pas spécialement provoquer des visions pour autrui, elle s'y prête au jeu avec plaisir pour ses proches. Elle avait prédit le sexe de son neveu comme ça, alors un cavalier... elle pouvait bien essayer. Mais avant de pouvoir faire quoi que ce soit, Grizelda réapparait la fameuse robe en mains. Mademoiselle. qu'elle lui dit en la faisant léviter jusqu'à Marianne qui d'un coup de baguette la maintient en suivant dans les airs laissant l'elfe déguerpir dans un mot de plus. Ah parfait ! Donc voilà ma robe.... Qu'est-ce que tu en penses ? lui demanda-t-elle, réellement intéressée quant à son avis sur la question même si au fond, celui de sa Tante primerait toujours. Hariette Duchannes, tout comme Juliette, était connue pour son goût raffiné. C'était elle qui faisait la mode. Pas l'inverse.
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